Si l'on donne crédit à
tout ce qui est montré dans le film, il n'est pas facile
d'être une femme en Russie. Les hommes sont soit machos, violeurs,
pédophiles ou plus si affinités, soit des loques,
drogués, alcooliques, lâches, incapables de faire preuve
de courage. Ils considèrent les femmes comme des êtres
inférieurs. Et considérer, c'est encore beaucoup dire.
Ils prennent les femmes, puis les jettent.
Marina est une femme russe, belle, et comme le dit un des personnages,
elle a tout, un mari attentionné, un métier intéressant,
un bel appartement… Sauf qu'à la suite d'un micro-incident
(elle casse un talon de sa chaussure), un engrenage de faits la
conduit en enfer, et que tout son pseudo équilibre s'écroule.
Le portrait au crépuscule est bien sûr le sien. Et
par analogie, le portrait de la Russie. L'ensemble des évènements
et des personnages masculins l'entourant semble parfois outré,
et tellement sombre que la crédibilité se perd un
peu.
Humiliée, violée, brisée, Marina cherche, semble-t-il,
à se venger, ou au moins à approcher son bourreau.
Ce qui arrive ensuite dépasse l'entendement. Si le but était
de créer un malaise, c'est plutôt réussi. La
fin laisse le spectateur dans le flou, et avec une telle situation,
on aurait aimé un peu plus de clarté dans le récit.