Populaire

Régis Roinsard

L'histoire

Printemps 1958. Rose Pamphyle vit avec son père, veuf bourru qui tient le bazar d’un petit village normand. Elle doit épouser le fils du garagiste et est promise au destin d’une femme au foyer docile et appliquée. Mais Rose ne veut pas de cette vie. Elle part pour Lisieux où Louis Echard, 36 ans, patron charismatique d’un cabinet d’assurance, cherche une secrétaire. L’entretien d’embauche est un fiasco. Mais Rose a un don : elle tape à la machine à écrire à une vitesse vertigineuse.

Avec

Romain Duris, Déborah François, Bérénice Bejo, Shaun Benson, Nicolas Bedos, Miou-Miou, Eddy Mitchell

Sorti

le 28 novembre 2012

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Charme et agacement

 

Le titre est bien choisi… on aurait pu dire aussi… racoleur. Mais c'est un peu cracher dans la soupe, en l'occurrence une gentille petite comédie romantique, colorée et rythmée, sans beaucoup de prétentions.
Du côté des qualités, on y trouvera un contexte original, celui des compétitions de dactylos dans les années d'après guerre, où l'on pouvait s'amuser de tout et d'un rien (mais à vrai dire, le bruit de la machine, ça va bien deux minutes) et surtout un joli portrait de femme, une certaine Rose Pamphyre, au prénom doux et suave, et au patronyme plus acide, sonnant comme le pas d'un éléphant délicat. Elle ne fait rien comme les autres, la charmante Rose, elle est moderne et démodée, hésitante et volontaire, éprise d'indépendance et amoureuse néanmoins… Rose Pamphyre méritait sans doute mieux que le personnage masculin qu'on lui a imposé, résistant raté, faux gentil, faux macho, autoritaire mais pas vraiment, un amoncellement de contradictions décrédibilisant.
Et puis… et puis au bout de dix minutes, tout le monde a compris que ces deux-là finiront dans les bras l'un de l'autre, que le père bougon est du genre à cacher son affection admirative pour sa fille et que la vieille machine à écrire sur laquelle Rose a fait ses premiers pas (pardon, premiers doigtés) jouera un rôle majeur dans l'histoire.
Au bout du compte, une comédie française et romantique, un peu charmante, et un peu agaçante aussi…

 

Vos commentaires pour ce film

Petite comédie à la française sortie de l’imagination de Regis Roinsard, Populaire s’intéresse aux exploits médiatiques de la jeune et jolie Rose Pamphyle qui va, ô comble de prévisibilité absolue, remporter le championnat du monde de rapidité dactylographique. Coachée par un Romain Duris bon mais dont le jeu d’acteur n’a rien de comparable avec L’Auberge Espagnole, l’héroïne qu’incarne Déborah François outrepasse tout obstacle et gravit les échelons de la gloire. Un métrage gentillet qui, s’il n’atteint jamais le stade de l’excellence, décompose la montée en puissance de celle qui va peu à peu prendre confiance en elle. Ainsi, un peu à la manière de Karaté Kid mais dans un tout autre domaine, le character principal subit un apprentissage intensif, persévère contre toute attente et remporte finalement la plus grosse mise. Un conte de fée qui relève de l’irréel. Ainsi, et malgré la présence d’une Bérénice Béjo plus utile sur le papier que devant l’objectif, tout n’est pas bon à jeter, à commencer par sa mise en scène, quelque peu efficace. Sans pour autant atteindre les méandres dignes d’un quelconque chef d’œuvre, la photographie de Guillaume Schiffman lui confère une certaine autosuffisance, et la qualité de son montage ne viendra aucunement entacher le reste du film, pas même qu’il ne l’amènera toutefois vers un épilogue trop surmédiatisé. Pour résumer, Populaire reste, à l’instar des images qu’il vient juste de nous communiquer, un divertissement sommaire et abrupt, qui flirte malgré lui avec un petit air de déception.

Matthieu H, le 7 décembre 2012

 

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