La Plus Précieuse Des Marchandises *

Michel Hazanavicius

L'histoire

Il était une fois un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne.
Le froid, la faim, la misère, et partout autour d´eux la guerre.
Un jour, pauvre bûcheronne recueille un bébé jeté d’un des nombreux trains qui traversent sans cesse leur bois.
Protégée quoi qu’il en coûte, ce bébé, cette petite marchandise va bouleverser la vie de cette femme, de son mari , et de tous ceux qui croisent son destin.


Animation

Sorti

le 20 novembre 2024


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Beauté sombre

 

Connaissez-vous Pellejero ? Un dessinateur de bandes dessinées en général plutôt sombres, aux gros traits noirs entourant les formes, expressives, étonnamment dynamiques. Les dessins de ce film d'animation ne sont pas de lui, mais ils y ressemblent fortement. Les personnages ont du caractère, donné par le dessin, d'abord, puis par l'histoire, douloureuse, effroyable et désespérante car toute la monstrueuse énergie humaine à produire du mal ne se tarit jamais. On pourrait se dire, à quoi bon revenir sur ces années sombres, sur la Shoah maintes et maintes fois montrée ou juste évoquée au cinéma, et pourtant, toujours elle revient la vermine, sous d'autres formes, dans d'autres lieux. Les peuples victimes des horreurs humaines fournissent à leur tour, des années plus tard, les bourreaux et les monstres.
Oui, il est essentiel de montrer et remontrer l'innommable, et même si l'on peut sortir du cinéma avec un poids terrible, il y a de la beauté au cœur de la noirceur. Le récit ne tombe jamais dans le pathos, c'est digne, ça n'esquive rien, ça cogne et on n'en sort pas indemne.

 

Vos commentaires pour ce film

Film d’animation parfaitement réalisé, c’est un conte, une tragédie où les voix et les images nous emportent dans les forêts sombres et enneigées de Pologne.
Je n’ai pas été complètement emportée par l’émotion.


Isabelle E-C, le 22 novembre 2024

 


Un conte très délicat. La voix douce et intense de Trintignant. Le dessin, la musique, le rythme... l'émotion s'installe et ne s'essouffle pas. Une émotion d'enfant. L'envie de croire que les "justes" peuvent gagner
Et puis, on pense forcément à tous les "sans cœur" d'aujourd'hui, sur des barques, dans des villes bombardées, dans des bidonvilles ou des champs de ruines...et à leurs bourreaux de tous poils. Et on se dit que c'est pas gagné, qu'on n'apprend rien. Et qu'il y aura encore de nombreux contes délicats à écrire et à animer.

Thierry D, le 24 novembre 2024

 

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