Place publique *

Agnès Jaoui

L'histoire

Castro, star du petit écran, est à présent un animateur sur le déclin. Aujourd'hui, son chauffeur, Manu, le conduit à la pendaison de crémaillère de sa productrice et amie de longue date, Nathalie, qui a emménagé dans une belle maison près de Paris. Hélène, sœur de Nathalie et ex-femme de Castro, est elle aussi invitée.

Avec

Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Léa Drucker, Kévin Azaïs, Nina Meurisse, Sarah Suco, Héléna Noguerra, Miglen Mirtchev, Frédéric Pierrot, Eric Viellard, Olivier Broche

Sorti

le 18 avril 2018

L’humain sous le cliché

 

Un film du duo Jaoui-Bacri, c’est l’assurance d’une écriture soignée, percutante, drôle et amère... pas de déception de ce point de vue-là, le récit est effectivement bien construit, autant dans sa globalité que dans les détails. Les personnages sont peut-être des caricatures et n’évoluent pas énormément mais ils ont chacun leur singularité et sous le vernis du cliché, il y a de l’inattendu, de l’errance, des rebonds, bref de l’humain... chacun en prend pour son grade, aucun n’échappe à la critique ou à la satire, certains vont jusqu'au très sombre... mais même le plus détestable est décrit avec suffisamment de nuances pour qu’il n’apparaisse pas comme un monstre et tous sont finalement touchants.
En revanche, le milieu dans lequel la plupart des personnages évoluent n’est pas follement intéressant : tous ces gens connus, vedettes de la télé ou du cinéma, ont quand même beaucoup de particularités très éloignées des préoccupations de tout un chacun, l’identification est plutôt faible.
Il n’empêche, le film est l’un des meilleurs Jaoui-Bacri depuis un bon moment, il y a beaucoup d’occasions de sourire, et même de s’émouvoir.

Cerise sur le gâteau, Bacri chante du Bashung, et c'est pas mal du tout.

 

Vos commentaires pour ce film

Je n'ai pas aimé du tout, j'ai trouvé ça vain, sans intérêt.
Comme si j'étais invitée à une fête où je ne connais personne, obligée d'écouter les histoires d'un clone d'Ardison antipathique qui souffre de vieillir, d'une bande de jeunes YouTubeurs arrogants, et d'une pétitionneuse professionnelle.
Tout cela est d'un nombrilisme incroyable dans le petit milieu de la télévision, des média et du cinéma, dans un joli cadre très vert et très chic à 35 minutes de Paris.
Je me suis sentie dans la situation du chauffeur, en attente de la fin de cette fête qui n'en finit pas pour pouvoir partir.

Isabelle E-C, le 30 avril 2018