Vos commentaires
pour ce film
Profiter des vacances
pour faire connaissance avec Roy Andersson inconnu au bataillon de mon
cinéma (pas compliqué). Certaines critiques élogieuses
(première), une bande annonce intrigante (tiens ! quel est cet
humour décalé ?) et un ami aidant (devinez qui !), ben j’y
suis allée. Et ça ne l’a pas fait. « Pas grave
! » a dit l’ami « On peut être quelqu’un
de bien et ne pas être touché par ce genre de films. »
Sans blague !
Ni intello, ni cinéaste avertie, encore trop encombrée de
mon histoire personnelle, je regrette cette impression d’être
passée à côté de quelque chose, de ce cinéma-là.
Mais je me demande pourquoi ça n’a pas pris et je crois que
c’est parce que je m’attendais à quelque chose de vraiment
drôle, d’irrésistible.
Raté ! À force de gris fadasse, de beige terne et triste
à mourir et de personnages tous plus déprimés les
uns que les autres, on en oublierait presque les quelques bulles de bonheur.
L’absurde – long, trop long – de la vie est plus fort
que les – courts, très courts – petits et grands moments
de bonheurs. Se souvenir alors de la scène de la danse, de celle
du chant et des 3 bulles d’amour. Mais tout ça pour quoi
au fond ? Même s’il se passe quelque chose de fort, les personnages
se débattent, luttent, souffrent. Un ennui presqu’indisposant
et une lourdeur de plus en plus ankylosante se sont emparés de
moi et je me suis fait violence pour ne pas sortir avant la fin…
La scène qui fait référence à la traite des
noirs est tout simplement insupportable et plus elle s’étire
et plus je cherche une position confortable pour mes petites jambes qui
prennent de plus en plus de place…
Dans « Les habitants » dont l’atmosphère m’est
revenue il s’était pourtant passé quelque chose. Ici,
l’absurde ne m’a apporté pendant la projection que
malaise, incompréhension et énervement occultant «
le reste ». Mais il faut laisser décanter un film, celui-là
en particulier, et se souvenir des belles choses. Se rappeler d’une
cigarette partagée après l’amour, d’une sieste
sur une plage ou d’une envie de croquer dans un pied de nourrisson
sous le soleil… Malgré tout et au-delà du reste. Le
choix du bonheur. Parti pris.
Si les suédois sont heureux, le fils d’Anders l’est
sûrement, comme tous, de temps en temps mais peut-être un
peu moins que les autres… Quoique. Avoir raconté le malheur
c’en est toujours ça d’extirpé de la réalité
!
KDB, le 3 mai 2015
Jamais rien vu un film comme ça.
Oui vraiment, c'est la première fois que je vois un film découpé
en quelques dizaines de plan-fixes, parlant de mort et de la condition
humaine de cette manière.
Grotesque ? humour noir ? non, plutôt rire jaune : "je suis
content de savoir que vous allez bien" mais sans regarder autour
de soi.
Ne parlons même pas du singe de "l'homo sapiens", que
faisons-nous ?
Les personnages sont attachants (j'aurais bien aimé en savoir plus
sur le jeune danseur). La vision avec une profondeur de champ maximale
ne nous laisse aucun détail.
On arrive même à l'horreur du beau chant de la mort, est-ce
possible ?
Heureusement, rien n'est sérieux, ah les verres d'alcool contre
un baiser !
Déroutant, anti-conformiste, j'ai bien aimé ce film mais
je ne le conseillerai à personne si je tiens à le garder
comme ami.
kosmo, le 17 mai 2015
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