Phénomènes *

M. Night Shyamalan

L'histoire

Une famille essaie de fuir un désastre naturel qui devient rapidement la plus grande menace de l'humanité.

Avec

Mark Wahlberg, Zooey Deschanel, John Leguizamo, Ashlyn Sanchez

Sorti

le 11 juin 2008

La fiche allociné



La critique d'al 1
Mais comment fait-il ?

Les films de Shyamalan sont un mystère : avec trois bouts de ficelle (de bonne qualité, la ficelle), sans effets spéciaux ou presque, il embarque le spectateur dans des histoires invraisemblables, mêlant fantastique, anticipation, romantisme… Ses dernières œuvres (La jeune fille de l’eau, Le village, et le présent "Phénomènes") tournent autour d’une même inquiétude vis à vis de notre environnement, un certain engagement écologiste qui peut paraître naïf et simpliste. Qu’importe, il y a un style, une foi dans le cinéma. Shyamalan fait confiance au pouvoir des images et de la musique pour donner corps à son histoire, pas aussi primaire qu’elle n’en a l’air. Mine de rien, il fait de l’air que l’on respire un véritable personnage complexe, inquiétant, ambigu… Il prend soin de ne pas donner de réponses fermées aux interrogations du scénario : ainsi, les raisons de la fin des phénomènes sont laissées à l’appréciation du spectateur. Il bouscule, de façon politiquement incorrecte, les valeurs humaines de solidarité, de résistance, de rationalité…
Il n’oublie pas non plus de faire de son film un véritable spectacle malgré l’absence d’effets spéciaux tonitruants : l’humour est furieusement présent au détour de nombreuses scènes angoissantes, déstabilisantes ; les différentes "disparitions" sont plutôt inventives, tant au niveau des procédés que des façons de les filmer ; on ne s’ennuie jamais tout au long de ce film qui parvient à rester court et dense.
Les thèmes abordés, s’ils sont universels et déjà traités au cinéma de nombreuses fois, paraissent comme neufs, présentés en décalage : l’exode, l’innocence salvatrice, le mythe du couple re-fondateur… On pense à Spielberg et sa guerre des mondes, le côté spectaculaire en moins. On a aussi parfois l’impression d’être plongé dans un univers à la Stephen King, pour tout ce que l’écrivain a écrit sur le rapport de l’homme à la nature, entre fascination et répulsion.
Au final, le film peut déranger, autant par son ambiguïté que par sa radicalité : si l’Homme détruit le Monde dans lequel il vit, ce Monde peut-il détruire l’Homme en retour ? Y a-t-il un point d’équilibre possible, ou bien n’y aura-t-il qu’un vainqueur ? Le Monde sans l’Homme est possible, mais qu’en est-il du contraire ?

 

 

 

Vos commentaires

Un film puissant, qui contraste excellemment bien avec les tendances du moment ! La nature prend le dessus, s’adapte, et relève les défis même de son pire ennemi : l’homme.
Le vent porte le scénario catastrophe ainsi qu’une histoire sentimentale aussi légère qu’une brise pleine de richesse, de valeur humaine. Ce film nous emporte et nous amène face à notre destin, la nature dans un combat singulier.
Un film parfait, excellent, réalisé avec une simplicité débordante d’efficacité pour vous plonger en douceur dans la pire des catastrophes.

Pierre L, le 14 juin 2008

 

Excellent film, mais que je ne conseillerais pas aux personnes impressionnables.
C'est absolument crédible du début à la fin, angoissant, la tension s'installe dès la première image et est présente jusqu'à la dernière minute.
Quand j'en suis sortie j'ai eu l'impression de descendre d'un manège style grand huit, des frissons, la nuque un peu raide.
Même impression qu'après "les oiseaux" d'Hitchcock, je pense que je ne verrais plus une prairie ondoyante sous le vent et ma tondeuse à gazon du même oeil.

Isabelle E-C, le 15 juin 2008

 

Et d’une
Et de sept
Et de trente
Et de quatre
Et de vingt-et un
Et de deux
Et de trois millions environ
Ça se calme
Et de cinquante trois
Et de quatre

C’est fini ? non ça recommence
Je le sentais bien pourtant ce film mais j’ai sans doute passé l’âge des exercices de calcul mental. C’est pas une raison pour y amener vos enfants non plus, y’a d’autres moyens mnémotechniques pour apprendre à compter quand même. Un film médiocre où il ne faut pas oublier son boulier.

PS : bon c’est pas vrai c’est vachement bien mais je voulais juste taquiner Alain. Pour une fois qu’on est d’accord sur un film …

Philippe C, le 15 juin 2008

 

Ce film m'a fait penser à la fois où mon tonton Alain nous avait emmenées voir E.T. au cinéma et où on avait passé tout le film cachées derrière le fauteuil du ciné. Bon ben là je me suis cachée les yeux les 3/4 du temps et je pense que le bras de Nico se souviendra longtemps de ce film !!!
Tout ça pour dire que ce film est super bien fait : angoissant du début à la fin voire même après ...

Agnès C, le 22 juin 2008

 

Depuis le temps... Night Shyamalan. Yes ! Comment décrire ce film : peut-on parler de film bio ? C'est tendance et pourtant correspondrait à cette oeuvre.
Je ne m'attarderai pas sur certaines longueurs et ne ferai pas de remarque sur une ou deux incohérences dans le déroulement. Je ne retiendrai que la justesse de son argumentaire. L'homme n'est pas maître de tout. A voir.

Marie-Christine M. le 7 septembre 2008

 

 

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