Peut-être

Production de Klapisch un peu à part dans sa filmographie, moins connue et moins considérée que la série commencée avec l'Auberge espagnole, ce film n'est peut-être pas, effectivement, un chef d'œuvre. Mais il a quelques mérites, en tout premier celui d'imaginer un futur ayant subi certes une décroissance (le décor peut faire penser, peut-être, à celui de Mad Max), mais où les relations humaines se sont considérablement adoucies, où les enjeux ne sont pas financiers ni en rapport avec le pouvoir. C'est un futur non pas idyllique, mais qui tout de même a un aspect autrement plus sympathique que celui qu'on nous promet. C'est déjà ça. Les questions posées par le récit ne sont pas toutes nouvelles : il semble que dans le très célèbre Retour vers le futur, il y avait déjà une inquiétude liée à la paternité. Mais ici, il y a comme un doute très banal et très universel, qui peut-être, parle à beaucoup : le personnage ne se sent pas prêt, matériellement et psychologiquement, à élever un enfant dans de bonnes conditions.
Bien sûr, l'ensemble patine légèrement, ne se soucie pas de rendre un tant soit peu crédible le passage du présent au futur (et vice versa), passe par des moments répétitifs et assez lourds, mais le film a son petit charme, avec ses trucages et effets spéciaux à la Gondry. A reconsidérer, peut-être.