Les petits ruisseaux

Pascal Rabaté

L'histoire

Emile, un septuagénaire veuf, mène une retraite paisible jusqu'au jour où un ami à lui, Edmond, décède subitement après lui avoir révélé qu'il avait une vie amoureuse et sexuelle cachée. Emile va alors tenter de reprendre goût aux choses de l'amour.

Avec

Daniel Prévost, Philippe Nahon, Bulle Ogier, Julie-Marie Parmentier, Hélène Vincent

Sorti

le 23 juin 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Le charme des petites cases

 

 

Lecteurs de la première heure de la bande dessinée de Pascal Rabaté, restez chez vous, il n’y a rien à voir de plus. Ah si, tiens, une scène, pas mal d’ailleurs : Emile est invité à un thé dansant et devient le point de mire de dizaines de femmes esseulées… En dehors de cette invention par rapport au scénario du livre, il n’y a presque aucun changement, les cadres sont identiques, les dialogues à peine modifiés, les personnages sont tous là, les peintures aussi, la voiturette idem…
La bande dessinée avait une poésie unique, par l’assemblage des cases, par ses couleurs, par sa façon pudique et sincère d’aborder un thème délicat. Elle parvenait à émouvoir et chacun s’y retrouvait, quel que soit son âge.
Le film montre toutes les limites et prouve une fois de plus que le cinéma et la bande dessinée, malgré leurs similitudes, sont deux arts bien distincts. Dans une image de BD, il y en a mille autres, que le lecteur s’invente ; c’est, comme disait un théoricien qui avait tout compris, "l’art de l’invisible". Tout le contexte spatial et temporel est à deviner, à imaginer. Lire une BD n’est pas toujours facile…
Dans une séquence de cinéma, toutes les images sont là et l’imaginaire est réduit au minimum. Du coup, la poésie s’envole, disparaît, les couleurs sont fixées, les voix deviennent parfois un peu vulgaires, tirant l’ensemble vers une comédie un peu convenue. On regrette que Rabaté n’ait pas choisi de faire autre chose qu’une simple mise en images réelles d’un récit qui se suffisait à lui seul. Le thème pouvait donner naissance à une autre histoire, en reprenant les mêmes personnages, et en imaginant une suite ou une variante.
Là, on se demande ce qu’a voulu prouver Rabaté, de toutes façons c’est (un peu) raté.

 

 

 

 

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