Perfect mothers

Anne Fontaine

L'histoire

Inséparables depuis le premier âge, Lil et Roz vivent en parfaite osmose avec leurs deux enfants, des garçons. Les maris sont absents. Inexplicablement, et pourtant comme à l’évidence, chaque femme se rapproche du fils de l’autre, nouant avec lui une relation amoureuse.

Avec

Naomi Watts, Robin Wright, Xavier Samuel, James Frecheville

Sorti

le 3 avril 2013

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Quatuor lisse

 

Anne Fontaine aime les histoires ambiguës, les personnages qui transgressent les règles, les situations équivoques… Dans "Nettoyage à sec", ou "Comment j'ai tué mon père", sa mise en scène faisait merveille, avec beaucoup de non-dits et de trouble… On a l'impression que depuis une dizaine d'années, elle est à la recherche de ce savoir-faire perdu. Dans ces "mères parfaites" l'histoire est aussi parfaite, avec un fort potentiel de liaisons cachées, d'ambivalence, de tout ce qui attire la réalisatrice. Mais elle n'en fait rien, ou pas grand-chose. Un joli catalogue d'images pour attirer les touristes en Australie (Oh, les plages désertes !), deux jolies femmes qui se promènent souvent en maillot de bain, deux beaux gars qui font du surf, mangent ce que leurs mères ont préparé, dorment, et retournent faire du surf… Tout le monde est lisse, beau, bronzé, super cool, et quand l'un des gars tombe amoureux d'une des femmes, quel est le problème ? Vingt ans d'écart ? C'est l'amie d'enfance de sa mère ? Et alors ? C'est loin d'être un scandale, non ? Ah tiens, voilà l'autre gars qui fait pareil. Ça nous fait deux bien jolis couples, qui n'ont pas grand-chose de choquant. La relation entre les deux femmes se complique un tout petit peu mais pas profondément. On aimerait que tout cela s'assombrisse, ou bien qu'il y ait un jeu entre les quatre personnages, soit fielleux, soit pervers, soit provocant, n'importe quoi mais autre chose que cette platitude. Quelques scènes sont vaguement érotiques, mais il n'y a aucune sensualité, aucune passion, aucune dévastation… Quand l'un des deux fils entame une relation avec une fille de son âge, on se dit que le film pourrait décoller, déboucher sur un grand brassage de sentiments, mais à part une scène "familiale" un peu plus amère que les autres, où la vision du couple idéal est un peu écornée, l'ensemble reste au ras des pâquerettes, pardon, au ras du sable. Sous la plage, pas de pavés.

 

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