Le père de mes enfants

Mia Hansen-Love

L'histoire

Grégoire Canvel a tout pour lui. Une femme qu'il aime, trois enfants délicieuses, un métier qui le passionne. Il est producteur de films. Pourtant sa prestigieuse société de production, Moon Films, est chancelante. Trop de films produits, trop de risques pris, trop de passifs; les menaces se précisent.

Avec

Chiara Caselli, Louis-Do de Lencquesaing, Alice de Lencquesaing, Alice Gautier, Manelle Driss, Dominique Frot

Sorti

le 16 décembre 2009

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Hommage plat

 

Inspiré de la vie et du suicide du producteur de cinéma Humbert Balsan, cette deuxième œuvre de Mia Hansen-Love est tout de même mieux jouée que la première (Tout est pardonné), mais pas beaucoup plus intéressante. Probablement à prendre comme un hommage aux producteurs qui s’engagent et prennent des risques avec des réalisateurs peu connus, le film est finalement d’une grande sagesse, banal dans sa mise en scène, son découpage, son récit… Rien n’est véritablement surprenant, rien ne transporte le spectateur, les seules scènes émouvantes tournent autour de la mort du personnage principal et des réactions de ses proches, mais c’est tout de même le minimum ! Avant et après, on voit beaucoup de conversations téléphoniques sans intérêt ; des gens se déplacer en voiture, en ascenseur, en train ; des scènes redondantes pour bien montrer l’échec financier de la boîte de production ; quelques instants en famille plutôt réussis quoique sans originalité. Et surtout, le mystère du suicide, qui devrait prendre toute la place, reste secondaire : il s’agit d’un homme financièrement aux abois, mais qui a une femme admirable qu’il aime, et trois filles délicieuses… Les questions que celles-ci peuvent se poser (et d’ailleurs, elles se les posent) auraient pu faire l’objet d’un film à elles toutes seules, mais au fond, on s’en moque, ce personnage qui ne se met jamais en colère a de quoi laisser indifférent, c’est tout de même très dommage… Il y a une autre sorte de mystère non élucidé, c’est l’engouement que suscite auprès des critiques cette jeune réalisatrice. Ses deux films sont des alignements de scènes descriptives sans émotion ou presque, mais pas non plus froides ou distantes, ce qui ressemblerait à une sorte de style. C’est seulement plat, neutre, ennuyeux. Ici, le seul intérêt réside dans la profession du personnage principal, rarement montrée au cinéma. Mais un court métrage documentaire de dix minutes aurait suffi…

 

 

 

 

Pas encore de commentaires pour ce film

 

Envoyez votre commentaire