Passe-passe

Tonie Marshall

L'histoire

Darry, magicien au chômage, au volant d'une voiture volée, croise la route d'Irène, belle bourgeoise qui cherche à fuir un passé trouble. Il se fait passer pour un altermondialiste en route vers Locarno, elle se prend au jeu...

Avec

Nathalie Baye, Edouard Baer, Guy Marchand, Mélanie Bernier, Joey Starr, Maurice Bénichou, Bulle Ogier

Sorti

le 16 avril 2008

La fiche allociné

 

 

 

La critique d'al 1

Petit gâchis

C’est comme un tour de magie qui ne tient pas ses promesses. Comme si on nous promettait de faire sortir un éléphant rose d’un cendrier en or et qu’au final on ne voyait qu’un malheureux lapin gris s’ennuyer au fond d’un chapeau troué…
Les personnages ont en effet un fort potentiel, en particulier celui joué par Edouard Baer, tout sauf schématique, doux rêveur en rupture avec tout ce qui l’entoure, looser brisé mais vivant, sans volonté apparente mais pas sans caractère. Quelqu’un de crédible et pourtant un véritable personnage de cinéma. Les autres ne sont pas en reste, du ministre (Guy Marchand) un peu minable, au bout du rouleau, à la jeune fille légèrement dérangée (très, très charmante Mélanie Bernier), en passant par le couple improbable mais drôle et désespérant en même temps, formé par le toujours furieux Joey Starr et la passablement déjantée Sandrine Le Berre. Quant à Nathalie Baye, égale à elle-même, elle promène sa classe et sa fausse légèreté avec aisance, incarnant à la perfection son personnage calqué sur Christine Deviers-Joncourt.
Les situations de départ sont elles aussi une source inépuisable d’enchaînements inextricables, possiblement réjouissants, avec ce couple mal assorti poursuivi pour de multiples raisons par toute une panoplie de figures de comédie. Bref, un régal en perspective.
Mais une fois les ingrédients étalés sur le plan de travail, ils sont hachés menus, ou tout simplement oubliés, le scénario n’exploite pas le dixième du potentiel, les poursuites tournent court, le mécanisme de la comédie ne prend pas, les contrastes entre les personnages sont dilués. Et tout ça pour rien ou presque, aucune trace de petite folie, une fin conventionnelle, un consensus mou.

 

 

 

 

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