Party Girl

Marie Amachoukeli, Claire Burger, Samuel Theis

L'histoire

Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser.

Avec

Angélique Litzenburger, Joseph Bour, Mario Theis, Samuel Theis, Séverine Litzenburger, Cynthia Litzenburger

Sorti

le 27 août 2014


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Entre-deux

 

Ce que l'on voit à l'écran, c'est Angélique, un personnage de cinéma dans une fiction, avec une mise en scène, des dialogues et le suspense (mariage, ou pas ?) qui va avec… et c'est aussi une drôle de chose, pas exactement reportage, mais qui a certainement à voir avec le film de famille. Angélique s'appelle Angélique dans la réalité, travaille dans un cabaret, ce qui est montré de son existence ressemble trait pour trait à son quotidien (c'est ce qui est dit dans le dossier de presse), ses enfants dans le film sont ses enfants dans la vraie vie, même le mariage n'a rien d'une invention, c'est même le point de départ de l'envie de faire un film pour l'un des trois réalisateurs (Samuel Theis, le propre fils d'Angélique).
Le "monde de la nuit", comme il est dit pudiquement, est plutôt bien filmé, propice à des situations tendues ou rêveuses, tout à fait cinématographiques. Rajoutez à cela des retrouvailles familiales bien émouvantes, on a là tous les ingrédients pour concocter un beau grand film. Mais (et ce "mais" clignote comme un phare en pleine tempête) un sentiment de gêne grandissant empêche de se laisser aller et finit par mener à la défiance, au bord du dégoût. Cette gêne vient de cet entre-deux, pas une fiction, pas un documentaire, tout est permis sans l'être vraiment, il y a du voyeurisme, quelque chose comme de la télé-réalité… tout devrait être naturel et spontané, mais les dialogues sont poussifs, tout semble joué, pas sur-joué, un peu sous-joué comme si les réalisateurs disaient aux "acteurs" de ne pas en faire trop, mais bien sûr si une larme vient à couler, elle est bien montrée, jusqu'au malaise. Cynthia, la plus jeune fille d'Angélique, pleure beaucoup, mais son trouble est-il feint ou réel, impossible à savoir. Quoi qu'il en soit, cette émotion ne passe pas, elle reste coincée quelque part entre la vérité des sentiments et un mauvais jeu d'acteur.
Il reste la musique, des extraits de "Party girl" du groupe "Chinawoman", vraiment troublante, allant parfaitement avec les images nocturnes. C'est déjà ça.

Vos commentaires pour ce film

Très prenant et saisissant mais j'ai quand même l'impression de voir une version longue d'un documentaire "Strip-Tease'. Est-ce encore du cinéma ?

Kosmo, le 3 septembre 2014

 


Un bon film naturaliste, émouvant (très) et parfois drôle.
Sans concession au « politiquement correct », dans un milieu sans glamour, même si la beauté n'est pas absente.
Vraiment une bonne expérience cinématographique et une très bonne bande son.


Isabelle EC, le 25 septembre 2014

 

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