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Vos
commentaires
De la passion et de la lutte des classes.
C’est un très bon film, dense, poignant, juste et porté
par des acteurs tout à fait convaincants. Ce qui m’a vraiment
marqué c’est pour une fois justement le côté
réaliste. D’habitude la passion c’est réservée
aux gens biens, aux gens de biens devrait-on dire, ce qui peuvent se la
permettre, ce qui peuvent tout faire exploser autour d’eux, sans
jamais se poser, apparemment, la question si vulgaire des conséquences
financières de leurs gestes. D’habitude l’héroïne
quitte tout pour son bel amant, reconstruit sa vie, eh hop en deux temps,
trois mouvements tout est réglé. Soit la belle est une wonder
woman à la carrière tellement tip-top que la question ne
se pose pas, soit le prince charmant s’appelle Richard Gere et en
plus des belles tempes grisonnantes, il est blindé de thunes, soit
encore on jette un voile pudique sur la question et le film s’arrête
avant que celle-ci ne vienne sur le tapis.
Là, comme le dit le mari cocu, il s’agit de la bourgeoise
et du prolo. Et la dite bourgeoise ne rejoint pas le prolo pour se donner
quelques frissons ; prolo qu’elle devrait abandonner pour retourner
chez monsieur quand elle se sera lassée d’une vie de pauvre,
trop charming my dear. Non, là, l’amour, la passion est tangible
et il n’est pas question pour les protagonistes d’y renoncer.
Ils sont prêts à tout, enfin surtout elle, pour vivre ce
qui leur semble incontournable.
Les acteurs sont fabuleux. Yvan Attal est tout à fait crédible
dans le rôle du type prêt à tout pour récupérer
sa femme, à ce point aveuglé que la scène où
il « fait l’amour » à sa femme met aussi mal
à l’aise que la vision en tant que témoin malsain
d’un viol conjugal. Mais c’est surtout Kristin Scott Thomas
qui est superbe, belle et pas botoxée (eh oui, on commence à
devoir le préciser tant ça sévit sur les écrans),
intense et forte. Je n’ai jamais compris comment ce crétin
de Hugh Grant pouvait lui préférer Andy McDowell d’ailleurs…
Un beau film !
Marie A. 15 août 2009
Kristin est sublime en femme
amoureuse prête à vivre sa passion jusqu'au bout entourée
d’Yvan Attal avec sa voiture, sa maison, son métier, ses
enfants, sa femme, il mène un rôle bien difficile en mari
tyrannique et Sergi Lopez authentique.
Le film commence par la fin, créant une tension sans relâche,
une histoire brutale, qui nous plonge au coeur des sentiments de l'héroïne.
Dominique
P. le 1er septembre 2009
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