Partir *

Catherine Corsini

L'histoire

Eperdument amoureuse d'un maçon espagnol, une femme est prête à partir avec lui, et donc à quitter son époux et ses enfants..


Avec

Kristin Scott Thomas, Sergi Lopez, Yvan Attal

Sorti

le 12 août 2009

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

La passion selon Kristin

 

 

 

C’est l’histoire d’une passion amoureuse dévastatrice, jouée à la perfection par Kristin Scott Thomas, véritablement habitée par son rôle. Le sujet, classique, permet quelques décalages, quelques variantes aux clichés habituels, et même si l’on sait dès le début que tout cela finira mal, et même très mal (car, comme disaient les Rita Mitsouko, les histoires d’amour finissent mal, en général), on n’en connaît pas le détail, ni qui en pâtira le plus, ou qui ne s’en sortira pas du tout. On suit donc avec intérêt, parfois même avec émotion, l’évolution des sentiments, la façon dont ceux-ci influent sur les actes, et l’on peut aisément se retrouver en empathie avec le personnage d’Hélène, malgré l’enfermement sentimental dans lequel elle se condamne, malgré sa folie amoureuse et malgré l’aspect social (l’homme dont elle tombe amoureuse n’est pas du même milieu social qu’elle) un peu théorique et pas vraiment crédible.
La mise en scène, plutôt discrète sans tomber dans la banalité, fait la part belle aux acteurs, et il n’y a pas que l’hypnotique Kristin Scott Thomas (ses yeux !…), Sergi Lopez et Yvan Attal, sans presque jamais se rencontrer, incarnent sans failles deux pôles masculins opposés, d’un côté un mari possessif et détruit par le désamour de sa femme, prêt à tout pour la garder, sans jamais, finalement, faire ce qu’il faudrait, et d’un autre, l’amant représentant la liberté, à la fois l’ouverture sur un monde inconnu et le renoncement au confort matériel et moral.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vos commentaires

De la passion et de la lutte des classes.
C’est un très bon film, dense, poignant, juste et porté par des acteurs tout à fait convaincants. Ce qui m’a vraiment marqué c’est pour une fois justement le côté réaliste. D’habitude la passion c’est réservée aux gens biens, aux gens de biens devrait-on dire, ce qui peuvent se la permettre, ce qui peuvent tout faire exploser autour d’eux, sans jamais se poser, apparemment, la question si vulgaire des conséquences financières de leurs gestes. D’habitude l’héroïne quitte tout pour son bel amant, reconstruit sa vie, eh hop en deux temps, trois mouvements tout est réglé. Soit la belle est une wonder woman à la carrière tellement tip-top que la question ne se pose pas, soit le prince charmant s’appelle Richard Gere et en plus des belles tempes grisonnantes, il est blindé de thunes, soit encore on jette un voile pudique sur la question et le film s’arrête avant que celle-ci ne vienne sur le tapis.
Là, comme le dit le mari cocu, il s’agit de la bourgeoise et du prolo. Et la dite bourgeoise ne rejoint pas le prolo pour se donner quelques frissons ; prolo qu’elle devrait abandonner pour retourner chez monsieur quand elle se sera lassée d’une vie de pauvre, trop charming my dear. Non, là, l’amour, la passion est tangible et il n’est pas question pour les protagonistes d’y renoncer. Ils sont prêts à tout, enfin surtout elle, pour vivre ce qui leur semble incontournable.
Les acteurs sont fabuleux. Yvan Attal est tout à fait crédible dans le rôle du type prêt à tout pour récupérer sa femme, à ce point aveuglé que la scène où il « fait l’amour » à sa femme met aussi mal à l’aise que la vision en tant que témoin malsain d’un viol conjugal. Mais c’est surtout Kristin Scott Thomas qui est superbe, belle et pas botoxée (eh oui, on commence à devoir le préciser tant ça sévit sur les écrans), intense et forte. Je n’ai jamais compris comment ce crétin de Hugh Grant pouvait lui préférer Andy McDowell d’ailleurs…
Un beau film !


Marie A. 15 août 2009


Kristin est sublime en femme amoureuse prête à vivre sa passion jusqu'au bout entourée d’Yvan Attal avec sa voiture, sa maison, son métier, ses enfants, sa femme, il mène un rôle bien difficile en mari tyrannique et Sergi Lopez authentique.
Le film commence par la fin, créant une tension sans relâche, une histoire brutale, qui nous plonge au coeur des sentiments de l'héroïne.

Dominique P. le 1er septembre 2009

 

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