Parlez-moi de la pluie *

Agnès Jaoui

L'histoire

Agathe Villanova, féministe nouvellement engagée en politique, revient pour dix jours dans la maison de son enfance, dans le sud de la France. Elle y retrouve des gens qu'elle connait, et fait des rencontres, dont un journaliste qui veut tourner un documentaire sur elle.

Avec

Jean-Pierre Bacri, Agnès Jaoui, Jamel Debbouze, Pascale Arbillot, Guillaume de Tonquédec, Frédéric Pierrot, Florence Loiret-Caille, Mimouna Hadji

Sorti

le 17 septembre 2008

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Opus mélancolique
(mode intime)


Bien sûr, tous les films du couple Bacri-Jaoui se ressemblent un peu, parce qu’ils parlent de la communication, de notre façon de vivre, et qu’ils utilisent le ressort de la comédie pour parler de choses un peu tristes.
Celui-ci est dans la lignée des précédents, avec néanmoins une teinte grise plus marquée. Le scénario traite de l’échec, dans les relations amoureuses, dans l’univers professionnel ; les désillusions, les manques, les hésitations, les histoires inachevées sont le terreau de ce récit qui ne tourne pas aussi rond que les autres. La réalisation semble s’être mise à l’unisson de cet aspect bancal : mise au point imparfaite, cadrages à l’arrache, des scènes qui paraissent parfois durer au delà du "coupez". Et cette approximation rend le film fragile, on sent qu’il pourrait s’effilocher à tout moment, partir en fumée, se perdre en route : il n’en est rien, c’est bien de la vie dont il est question, avec ses petits instants de bonheur, ses petites trahisons, ses grandes lâchetés, ses morceaux de bravoure, ses revirements sans raison, ses conversations qui n’ont l’air de rien et qui pourtant changent la vision que l’on a du monde, de ceux qui nous entourent. Bacri et Jaoui n’ont pas leur pareil pour traiter de l’humain, pour rendre universels les sentiments d’une poignée de personnages. Ils ont aussi un sacré talent d’acteur, car même si on les a déjà vus de multiples fois dans des rôles similaires, ils parviennent toujours, avec presque rien -un sourire, une moue, un soupir- à émouvoir, à donner vie à un sentiment, à étonner encore. Et Jamel ? Jamel devient enfin, pour la première fois Jamel Debbouze, un acteur à part entière, pas un amuseur, pas un comédien de sketches ou de one-man-show, juste un acteur avec toute une palette d’expressions.
Plus confidentiel, plus intime que les précédents du couple Bacri-Jaoui, cet opus sur le mode mineur imprime une mélancolie durable absolument pas désagréable.

   

 

Vos commentaires

Ce film plein d’émotion et de messages généreux mélange trop de genres, espérance, frustration, soumission. Malgré un début lent, on s'attache à tous ces personnages qui avancent à tâtons vers leur destinée.

Dominique P. le 24 septembre 2008

 

Me suis un peu ennuyé. Ça fait 2 semaines que je l'ai vu et je crois qu'il ne m'en reste rien. Les impressions que j'ai eu en sortant :
- les personnages sont "monolithiques", peu nuancés. Ils sont très vite "caractérisés" par une attitude particulière, une faille, qui ne les quittent plus ...
- déjà vu ce film, Jaoui-Bacri "5" ou "6" ... des situations déjà vécues, des "évènements" qu'on voit venir à 12 kms ... et pourtant Jaoui-Bacri, j'aime bien ... mais bon, c'est comme Jonasz, un énorme crédit initial qui finit par s'épuiser ..
- Jamel est vraiment un bon acteur

Thierry D. le 12 octobre 2008

 

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