La Panthère des neiges *

Marie Amiguet, Vincent Munier

L'histoire

Au coeur des hauts plateaux tibétains, le photographe Vincent Munier entraîne l’écrivain Sylvain Tesson dans sa quête de la panthère des neiges. Il l’initie à l’art délicat de l’affût, à la lecture des traces et à la patience nécessaire pour entrevoir les bêtes.

Documentaire

Sorti

le 15 décembre 2021


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Magnifique

 

C'est le croisement un peu étrange du documentaire animalier, de l'éloge de l'attente, et d'un discours sur la Terre, les Hommes, la Nature et tout ce qui s'ensuit. Question animaux, on est servi, les images sont sublimes, savamment étudiées pour que chaque bête, oiseau minuscule, rapace, fauve, bovidé, félin… soit présentée comme une merveille naturelle. Et ça fonctionne. Chaque spectateur en ressortira avec au moins une image d'un animal durablement inscrite dans la mémoire. La façon dont ils sont amenés dans le récit (parce que récit il y a, même si c'est un documentaire) est admirable, on voudrait que le film dure des heures… L'attente que nécessite l'art de l'affut sera sans doute appréciée de façon variable : le citadin humaniste trouvera peut-être le temps long, le montagnard (ou le campagnard) contemplatif goûtera à ce plaisir avec extase. Les mots de Sylvain Tesson, énoncés avec une certaine emphase viennent parfois rompre le charme du silence et de la beauté des paysages, d'autant plus qu'ils ont tendance à enfoncer quelque peu les portes ouvertes. Mais l'humour latent et presque omniprésent, l'aspect hypnotique des images, l'émotion toute simple que l'on ressent tout au long du film, permettent de passer au-dessus du discours de Tesson. Au final, c'est tout simplement magnifique.

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