Ouvert la nuit

Edouard Baer

L'histoire

Luigi a une nuit pour sauver son théâtre. Une nuit pour trouver un singe capable de monter sur les planches et récupérer l'estime de son metteur en scène japonais ; une nuit pour regagner la confiance de son équipe et le respect de sa meilleure amie - qui est aussi sa plus proche collaboratrice... et pour démontrer à la jeune stagiaire de Sciences Po, tellement pétrie de certitudes, qu'il existe aussi d'autres façons dans la vie d'appréhender les obstacles...

Avec

Edouard Baer, Sabrina Ouazani, Audrey Tautou, Christophe Meynet, Jean-Michel Lahmi, Grégory Gadebois, Marie-Ange Casta, Michel Galabru

Sorti

le 11 janvier 2017


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Plaisir agacé

 

Doté d'un très gros capital sympathie (la chanson de Souchon, la promesse d'un show Edouard Baer, Paris revisité, le dernier rôle de Galabru, une lumière chaude vue dans la bande annonce…), c'est au final un film qu'il vaut mieux voir avec une capacité d'indulgence… disons importante. Le scénario… peut-on vraiment appeler cela un scénario ? Le récit embarque le spectateur dans un délire charmant, au mieux. Au pire, c'est la consternation devant tant de négligence et de nonchalance dans l'enchainement des scènes, devant le vide de certaines d'entre elles, dans l'absence d'évolution des personnages… Edouard Baer campe Luigi, un directeur de théâtre irresponsable, hâbleur, arrangeur de réalités (pour ne pas dire menteur), escamoteur des choses qui fâchent, refusant d'affronter les tracas matériels et humains, mais s'arrangeant pour toujours s'en sortir, parce que charmeur, pourvu d'un humour décalé et d'auto dérision, capable de générosités folles… Un homme donc à la fois agaçant au possible et tout à fait enthousiasmant. Autour de lui gravitent tout un tas d'individus plus ou moins allumés, plus des concepts monolithiques que de véritables personnages. Audrey Tautou et Sabrina Ouazani émergent, toutes les deux dans ce qui pourrait être le même rôle, à quelques années d'écart. L'une connaît déjà le Luigi depuis longtemps, l'autre le découvre. Et leur constat est le même que celui du spectateur. En somme, il n'y a pas de mystères dans tout cela, tout est bien étalé sur l'écran, tout est offert, ouvert (la nuit, bien sûr). Certains passages distillent une poésie un peu facile mais qui fonctionne, on a le sourire aux lèvres, c'est confortable et chaleureux. D'autres se veulent plus grinçants mais l'amertume est tout de même très légère, souvent gommée par la dérision qui elle, n'est pas toujours la bienvenue, on frôle le vide ou l'inepte, le totalement raté qu'on aurait dû refaire ou couper. Le film va cahin-caha jusqu'à son terme, la voix de Souchon s'élève pendant le générique de fin, c'est pas désagréable, la chanson est belle, et quand c'est vraiment fini on sort avec un sentiment d'agacement plus important, quand même, que le plaisir.

 

Vos commentaires pour ce film

Un film sympa, une réussite sur le fil qui tient au fait que le réalisateur / scénariste / acteur principal dégage un charme irrésistible, un humour délicat et une auto dérision qui ne l'épargne pas lui même.
Ouvert la nuit, ouvert aux autres, à la chaleur des rapports humains. Tous les types d'humains : les vieux, les beaux, les moches, les riches (parfois très riches), les pauvres, les jeunes adultes, les ados, les bébés, les hommes, les femmes et même les pas tout à fait humains.
Entouré de sa troupe habituelle, si particulière, et épaulé par une Audrey Tautou au top, c'est vraiment une jolie "Traversée de Paris" la nuit que nous fait vivre Édouard.
L'année commence bien au cinéma.


Isabelle E-C, le 14 janvier 2017

 


Oui d’accord avec Al1. Un poil décevant car beaucoup d’attentes.
Mais, Edouard Baer nous embarque quand même, comme Luigi embarque son équipe … avec son sourire qui irradie, son côté décalé charmant.
Un plaisir (un peu) agacé .. tout à fait ça. Il est fort Al1, .. c’est agaçant !
Ce qu’il n’a pas dit (et ça c’est ultra bizarre), c’est que Sabrina Ouazani est charmante ++ et pas du tout agaçante.
Et puis, il y a Souchon, et ça c’est toujours délicieux : « on peut, dans la vie, aller sans envie, vers le jour qui suit … ou vers la nuit »


Thierry D. le 18 janvier 2017

 

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