Les opportunistes *

Paolo Virzi

L'histoire

Près du Lac de Côme en Italie. Les familles de la richissime Carla Bernaschi et de Dino Ossola, agent immobilier au bord de la faillite, sont liées par une même obsession : l'argent. Un accident la veille de Noël va brutalement changer leurs destins.

Avec

Valeria Bruni Tedeschi, Fabrizio Bentivoglio, Valeria Golino, Fabrizio Gifuni, Matilde Gioli, Guglielmo Pinelli, Giovanni Anzaldo

Sorti

le 19 novembre 2014


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Comédie noire et multiple

 

Ah ! voilà un bon scénario présentant un récit à multiples points de vue, les mêmes évènements vus par trois personnages, avec un soin apporté à la crédibilité de l'ensemble. Le film pourrait durer une heure de plus, cela passerait sans doute aussi bien, et les situations pourraient être encore plus fouillées, on reste parfois sur sa faim… mais n'allons pas faire la fine bouche, c'est une belle œuvre qui parvient à allier la comédie, le romantisme et le suspense. La description d'une société italienne (mais cela pourrait se passer à peu près n'importe où ailleurs) en pleine déconfiture, où les valeurs s'étiolent plus vite que la neige au soleil, donne lieu à des scènes bien acides, drôles et cruelles, mettant en lumière l'avidité des hommes, auto-destructrice. De tous ces personnages reliés les uns aux autres par l'argent qu'ils ont ou qu'ils convoitent, celui que joue Carla, pardon, Valeria Bruni-Tedeschi (il faut dire qu'elle joue une femme riche et désœuvrée, prénommée… Carla !) est le plus troublant, il parvient à personnifier la perte des illusions cachée sous le verni des conventions.
Berlusconi et sa clique anti-culturelle n'ont donc pas tout détruit, c'est même sur leur bouse étalée que fleurit ce capital humain (le titre original), non dénué d'espoir.

Vos commentaires pour ce film

Comme dans la trilogie de Lucas Belvaux, en 2002 (Un couple épatant, Cavale, Après la vie), les points de vue de 4 personnes, sur la même série d‘évènements, sont exposés, en une intro rapide et 3 chapitres, suivi d’un épilogue intitulé « Le Capital humain » qui est le nom original du film en italien (Il capitale umano).
C’est cynique et sombre, parfois drôle.
Les deux Valeria (Bruni Tedeschi et Golino) sont belles et crédibles. Mais celle qui leur vole la vedette est Serena (Matilde Gioli) très jolie, intense et désabusée qui donne son prénom au 3ème chapitre.
Toutes les couches sociales sont égratignées, on a l’impression que le réalisateur n’aime vraiment aucun personnage.
C’est un bon film Italien, social et grinçant.


Isabelle EC, le 24 novembre 2014

 

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