Opération Beyrouth

Brad Anderson

L'histoire

Beyrouth, 1972. Diplomate américain, Mason Skiles organise une réception, en présence de sa femme et de Karim, orphelin libanais de 13 ans que le couple espère adopter...
(pfff, c'est long !)
...À qui peut-il encore faire confiance dans un monde où la vérité n'émerge que lorsqu'elle est rentable ?

Avec

Jon Hamm, Rosamund Pike, Dean Norris, Mark Pellegrino, Sha Whigham, Alon Aboutboul

Sorti

le 30 mai 2018


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Complexité simplifiée

 

Coincées entre le festival de Cannes et la coupe du monde de pousse-ballon, les sorties de ce mois de juin sont poussives, elles ressemblent à un festival de films semi-ratés, ou complètement confidentiels, ou bien encore parfaitement inintéressants. Franchement, un sous-sous-sous Starwars, la piscine morte 2 ou une énième resucée des dinosaures en folie et/ou perdition… Et puis le mois de juin, c'est le gavage des agendas, alors caser une séance de cinoche tient parfois du miracle. Parti pour voir le dernier Taviani, j'atterris finalement devant le film du "scénariste de la trilogie Jason Bourne". Sauf que Jason Bourne, c'est du pompage même pas déguisé de la série XIII, en BD. Fallait se méfier.
Cette "opération" se passe dans les années 80, à Beyrouth la belle ville ruinée par la guerre. Pour ce qui est de l'image, c'est bien vu, on s'y croirait, un peu jaune, poussiéreuse, très crédible (bien que le film soit tourné au Maroc). Pour ce qui est de l'histoire, il y a dichotomie. C'est très complexe et très basique à la fois. L'Histoire, celle des peuples et de leurs dirigeants ou représentants, est montrée avec le prisme salement américain : tout est compliqué alors faisons simple : l'OLP est un ramassis de vieux libidineux, les Israéliens sont tous espions et à la fin, ils gagnent (un peu comme les Allemands au foot), les Arabes (en dehors de l'OLP) sont soit terroristes, soit en train de le devenir, soit des loques humaines. Et les Américains ? Ah, les Américains… Ils sont beaux (dixit ma compagne de cinoche, pour qui Jon Hamm est très agréable à regarder… grmlbl, vais me faire repousser des cheveux et les teindre en brun, moi… comment ça, c'est pas le sujet ?), intelligents, innocents… ou pas, on s'en moque ils sont humains, pleins de défauts et de qualités et à la fin, une bonne bourrade avec son meilleur pote et la vie continue, hein, franchement, il y a autre chose à faire que de s'apitoyer sur ces dégénérés qui quoiqu'on fasse, ne cherchent qu'à s'entretuer…
Bref, le type de film qu'on oublie très vite, qui permet un mini somme sans se perdre complètement dans le récit (quoique, en vrai, pas tout tout compris), qui divertit un peu et j'aurais bien aimé identifier la zique sur le générique de fin, mais raté, pas trouvé.

Vos commentaires pour ce film

Liban des années 80, poids du passé, le conflit géopolitique se laisse regarder pour son aventure mais déçoit malgré le rythme avec lequel s’enchaînent les rebondissements.
La frontière entre amis et ennemis est complètement brouillée, le jeu politique trouble, les acteurs ont du mal à convaincre.


Dominique P, le 7 juillet 2018

 

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