Coincées entre le festival 
              de Cannes et la coupe du monde de pousse-ballon, les sorties de 
              ce mois de juin sont poussives, elles ressemblent à un festival 
              de films semi-ratés, ou complètement confidentiels, 
              ou bien encore parfaitement inintéressants. Franchement, 
              un sous-sous-sous Starwars, la piscine morte 2 ou une énième 
              resucée des dinosaures en folie et/ou perdition… Et 
              puis le mois de juin, c'est le gavage des agendas, alors caser une 
              séance de cinoche tient parfois du miracle. Parti pour voir 
              le dernier Taviani, j'atterris finalement devant le film du "scénariste 
              de la trilogie Jason Bourne". Sauf que Jason Bourne, 
              c'est du pompage même pas déguisé de la série 
              XIII, en BD. Fallait se méfier.
              Cette "opération" se passe dans les années 
              80, à Beyrouth la belle ville ruinée par la guerre. 
              Pour ce qui est de l'image, c'est bien vu, on s'y croirait, un peu 
              jaune, poussiéreuse, très crédible (bien que 
              le film soit tourné au Maroc). Pour ce qui est de l'histoire, 
              il y a dichotomie. C'est très complexe et très basique 
              à la fois. L'Histoire, celle des peuples et de leurs dirigeants 
              ou représentants, est montrée avec le prisme salement 
              américain : tout est compliqué alors faisons simple 
              : l'OLP est un ramassis de vieux libidineux, les Israéliens 
              sont tous espions et à la fin, ils gagnent (un peu comme 
              les Allemands au foot), les Arabes (en dehors de l'OLP) sont soit 
              terroristes, soit en train de le devenir, soit des loques humaines. 
              Et les Américains ? Ah, les Américains… Ils 
              sont beaux (dixit ma compagne de cinoche, pour qui Jon Hamm est 
              très agréable à regarder… grmlbl, vais 
              me faire repousser des cheveux et les teindre en brun, moi… 
              comment ça, c'est pas le sujet ?), intelligents, innocents… 
              ou pas, on s'en moque ils sont humains, pleins de défauts 
              et de qualités et à la fin, une bonne bourrade avec 
              son meilleur pote et la vie continue, hein, franchement, il y a 
              autre chose à faire que de s'apitoyer sur ces dégénérés 
              qui quoiqu'on fasse, ne cherchent qu'à s'entretuer…
              Bref, le type de film qu'on oublie très vite, qui permet 
              un mini somme sans se perdre complètement dans le récit 
              (quoique, en vrai, pas tout tout compris), qui divertit un peu et 
              j'aurais bien aimé identifier la zique sur le générique 
              de fin, mais raté, pas trouvé.