Onoda -
10 000 nuits dans la jungle

Arthur Harari

L'histoire

Fin 1944. Le Japon est en train de perdre la guerre. Sur ordre du mystérieux Major Taniguchi, le jeune Hiroo Onoda est envoyé sur une île des Philippines juste avant le débarquement américain. La poignée de soldats qu'il entraîne dans la jungle découvre bientôt la doctrine inconnue qui va les lier à cet homme : la Guerre Secrète. Pour l'Empire, la guerre est sur le point de finir. Pour Onoda, elle s'achèvera 10 000 nuits plus tard.


Avec

Yûya Endô, Kanji Tsuda, Yuya Matsuura, Kai Inowaki, Taiga

Sorti

le 21 juillet 2021


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Folie dans la gadoue

 

C'est l'histoire (vraie) d'un soldat japonais qui est resté de 1945 à 1974 dans la jungle d'une petite île des Philippines, pensant que la guerre n'était pas terminée, emmenant dans son délire trois autres soldats. L'un, un peu plus lucide, s'échappe du groupe, tandis que les deux autres sont tués lors d'échauffourées avec les habitants de l'île. Ne reste donc que cet homme, qui aura tué une trentaine de civils, enfermé dans sa folie, sourd aux personnes lançant des appels pour qu'il jette enfin les armes, ce qu'il fera finalement, sans doute à bout de forces, ou convaincu par un brave type plus malin que les autres.
L'histoire n'est pas banale, elle est rendue possible par le conditionnement de certains soldats et les coupables sont probablement à chercher du côté des autorités militaires. Le film raconte en détails cette longue errance dans la jungle, entre discipline absurde et récit de survie, et il faut bien dire qu'au bout d'une demie-heure, on a compris le principe. L'homme est aveuglé par sa détermination, il ne doute jamais et s'enfonce dans l'erreur.
Quelques flash-backs sur sa "formation" militaire tentent d'expliquer le personnage, sans beaucoup de subtilité. Lorsqu'enfin entre en scène l'étudiant (un peu dingue aussi) qui le ramène à la raison, le film prend une autre tournure, beaucoup plus intéressante, bien plus complexe, mais cela arrive trop tard et le retour à la vie "normale" n'est pas traité, alors que cela aurait sans doute été plus riche, plus étonnant.
Toute la partie dans la jungle, qui représente l'essentiel du récit, est interminable, répétitive, banalement descriptive, terre à terre, là où on pouvait s'attendre à infiniment plus de trouble, de mystère et d'ambiguïté. On pense un peu à La ligne rouge de Terrence Malick, ou bien à Apocalypse Now, mais ces 10 000 nuits (et jours) restent au ras de la gadoue (il pleut beaucoup).

 

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