Les Olympiades **

Jacques Audiard

L'histoire

Paris 13e, quartier des Olympiades. Emilie rencontre Camille qui est attiré par Nora qui elle-même croise le chemin de Amber. Trois filles et un garçon. Ils sont amis, parfois amants, souvent les deux.

Avec

Lucie Zhang, Makita Samba, Noémie Merlant, Jehnny Beth

Sorti

le 3 novembre 2021


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Grave et léger, drôle et tragique

 

Dans la filmographie de Jacques Audiard, ces Olympiades ont un parfum de douceur inhabituel pour ce réalisateur souvent radical dans sa manière de présenter les passages à l'acte. Ici, pas d'armes à feu, pas de violence physique (ou presque, il y a un coup de poing, un seul, mais tellement libérateur), pas de tournant dans le récit dû à l'emploi de la force. Des histoires d'amour, de sexe, de sentiments et de désir, rien de vraiment nouveau sur la carte du tendre et pourtant, l'impression de découvrir comment se passe une rencontre amoureuse, comment elle évolue, comment elle se brise. L'image en noir et blanc, nette, contrastée, donne un aspect intemporel aux échanges, aux dialogues, aux façons de se regarder, de se jauger, de tomber. C'est complètement actuel, Audiard a soixante ans passés et pourtant il filme la jeunesse comme s'il en faisait partie, avec une énergie très juvénile et cependant, ce triangle amoureux, puis quatuor, fait parfois penser à Marivaux, de par sa légèreté et sa gravité qui se succèdent, se superposent, s'entremêlent. Drôle puis frôlant la tragédie, hyper réaliste puis comme à l'intérieur d'un rêve, le film enchante, trouble, emporte là où on ne l'attend pas. Et puis il y a le parc Montsouris en forme de clin d'œil à la Cléo de Varda.

Vos commentaires pour ce film

Un film tiré d’une BD américaine, un film sur l’amour de la jeune génération.
Filmé en noir et blanc dans un quartier parisien jonché de gratte-ciels et de magasins en sous sol, accompagné d’une bonne bande son moderne électronique plus violon et piano.
Quatre personnages du même quartier en quête de soi, en quête d’amour, hésitations sentimentales, droit de se tromper, les couples se font et se défont. Multiplicité culturelle les comédiens sont bien, Noémie Merlant marquée par l’incertitude, Jehnny Beth désinvolte, Lucie Zhan et Makitan Samba naturels.
Des dialogues vifs, des images brutales, un optimisme qui fait du bien, du bon cinéma contemporain.


Dominique P, le 7 novembre 2021

 

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