Il aurait mieux fait d'avaler
un café avant de partir de chez sa copine… il va en
chercher toute la journée, en vain… ici un percolateur
en panne, là un père qui préfère commander
un schnapps, un peu après (ou avant) un prix exorbitant pour
un café de Colombie… C'est ce qui s'appelle un gag
de répétition, et c'est sans doute ce qu'il y a de
plus plaisant dans le film.
Le boy du titre, c'est Niko, que l'on suit toute une journée
dans Berlin, au fil de ses rencontres, de plus en plus cafardeuses,
de plus en plus étouffantes, et il faut bien le dire, semblant
de plus en plus longues et finalement franchement ennuyeuses. Niko
ne parle pas beaucoup, il écoute les plaintes des uns et
des autres, ou bien s'en prend plein la tête, sans réagir.
Il s'enfonce dans le blues, la musique qui l'accompagne aussi, on
a envie de sortir pour retrouver le soleil, manque de chance dehors
il pleut.
Le déluge de récompenses pour ce film est un peu étrange,
c'est au mieux un assemblage de sketches sans véritable enchaînement,
éclairé parfois de petites piques d'humour, au pire
un calvaire dans un noir et blanc de plus en plus sombre qui n'apporte
pas grand-chose.