L’œil du mal

D.J. Caruso

L'histoire

Jerry et Rachel ne se connaissent pas, mais un cauchemar leur a donné rendez-vous. Parce que quelqu'un l'a fait passer pour un terroriste et qu'il est désormais recherché par toutes les polices, Jerry n'a pas d'autre choix que d'obéir à la mystérieuse voix qui contrôle chacun de ses faits et gestes. Rachel est elle aussi obligée d'obéir, sinon ce sera son fils, Sam, qui le paiera de sa vie.

Avec

Shia LaBeouf, Michelle Monaghan, Rosario Dawson, Billy Bob Thornton


Sorti

le 24 décembre 2008

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Big brother, le retour




L’histoire joue avec quelques-unes des peurs du vingt-et-unième siècle, le terrorisme, l’impression de surveillance constante, la solitude malgré la foule environnante.
Tout le début est mené tambour battant, sans pause. Après une brève présentation des deux personnages, les voilà tous les deux embringués dans une aventure qui les dépasse, conduits par une mystérieuse voix au téléphone et des messages sur les panneaux d’information urbains. Pendant au moins une demi-heure, on est avec eux, avec un très sérieuse envie d’en savoir plus, pour comprendre, pour démêler cette pelote d’embrouilles. Est-ce un rêve, un monde parallèle, de véritables terroristes, une affaire d’état, une expérimentation sur des cobayes choisis au hasard ? Tout est possible, puis au fur et à mesure que les choses s’éclaircissent, la vérité est mise à jour, et malgré la belle prestance des deux acteurs principaux et l’opiniâtreté du flic lancé à leurs trousses (Billy Bob Thornton, qu’on devrait voir plus souvent sur les écrans), cette vérité est consternante et débouche sur des messages patriotiques américains assez détestables. Dans l’œil du mal, il y a le mal, et bien sûr ce mal n’est pas le monde musulman, mais ce n’est pas non plus un fanatique quelconque, américain ou autre, c’est juste…
C’est juste que lorsque Orwell imagine Big Brother, ou quand Kubrick donne une identité à l’ordinateur de bord du vaisseau spatial, on est à des années lumières, en matière d’informatique, de notre monde d’aujourd’hui. En 2008, cette façon de ne pas désigner de responsables d’une part et de glorifier l’action individuelle d’autre part est nauséabonde.

   

 

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