Oblivion

Deux options pour voir Oblivion. La première consiste à prendre un maximum de recul, à refuser de se laisser faire par ce qu'on nous raconte. Pas mal d'ennui alors, et quelques rires acerbes assurés en raison de la naïveté du scénario et surtout du jeu de Tom Cruise, caricatural à souhait.
Pour la deuxième option, on laisse la causticité au placard et on se laisse embarquer par les belles images, l'aspect romantique qui enrobe de façon pas si inélégante une histoire de SF classique. Dans l'ensemble, ce sont plutôt les bons moments qui dominent, si on parvient à oublier le Tom Cruise en mode automatique, qui cherche à se faire aussi expressif que le Stallone.
Le film est une assez bonne entreprise de recyclage de chefs d'œuvre (ou pas) du genre (Star Wars, Total Recall, Matrix et même un peu de Brazil...) avec un récit à effet Kiss Cool... oh que c'est beau tous ces décors de fin du monde et puis, oui, pas mal ces ennemis qu'on ne voit pas mais qu'on devine, et au moment où on se dit que tout cela pourrait commencer à patiner, pif paf, tout se retourne et... ah ben zut alors, ils nous ont bien eus, bien joué les gars du scénario.
Dans la réalité, la surprise est un peu éventée, on se doute au bout de trois minutes qu'on nous cache quelque chose, qu'on ne nous dit rien, mais faire semblant de n'avoir rien deviné peut être assez plaisant.
On en a donc plein la vue, et ça peut changer les idées, avec un peu de bonne volonté. De là à faire partie du nec plus ultra des œuvres de SF, il y quelques galaxies d'écart...