Le schéma est sensiblement
le même que pour "Paris je t’aime" : des réalisateurs
connus (ou pas) fabriquent un petit court métrage autour de
la relation amoureuse, de la rencontre à l’instant de
vie banal dans l’existence d’un couple de longue date,
en passant par tous les petits tracas et jolis bonheurs que l’amour
peut faire naître. Pour Paris, chaque metteur en scène
avait gardé l’essentiel des décisions, et donc
son caractère propre, d’où une grande disparité
et un manque d’unité entre les différentes productions.
Le résultat était tout de même globalement de
qualité, avec quelques bijoux, mais aussi des morceaux un peu
abscons… Pour ce New York, les contraintes ont été
plus restrictives, sur le temps, les décors, pas mal d’aspects
techniques, il en découle une (presque) osmose entre les courts
métrages, certains s’entrecroisent, on retrouve parfois
un personnage de l’un devenu une ombre de passage dans un autre.
L’impression d’ensemble est plutôt agréable,
chaleureuse, parfois ironique mais l’accent est mis plus sur
la douceur que sur l’amertume. Les deux chapitres présentant
des "vieux" couples sont particulièrement touchants,
tandis que ceux montrant des rencontres ont l’intelligence d’en
suggérer la fragilité et la possibilité de l’éphémère,
comme pour rappeler que la relation amoureuse se bâtit (aussi)
sur la durée, ce qui n’est pas évident dans bon
nombre de comédies romantiques américaines.
Ce n’est certes pas une œuvre très ambitieuse, et
pas non plus un simple catalogue touristique, juste l’occasion
de voyager dans une ville qui reste fascinante avec comme décor
la poésie des sentiments, élégante, pas très
réaliste mais tellement rassurante…