Les Nuits de Mashhad

Ali Abbasi

L'histoire

Iran 2001, une journaliste de Téhéran plonge dans les faubourgs les plus mal famés de la ville sainte de Mashhad pour enquêter sur une série de féminicides. Elle va s’apercevoir rapidement que les autorités locales ne sont pas pressées de voir l’affaire résolue. Ces crimes seraient l’œuvre d’un seul homme, qui prétend purifier la ville de ses péchés, en s’attaquant la nuit aux prostituées.


Avec

Mehdi Bajestani, Zar Amir Ebrahimi, Arash Ashtiani

Sorti

le 13 juillet 2022


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Terreur religieuse

 

L'histoire est réelle, ou presque. Dans une ville sainte iranienne, un homme "fou de dieu" a étranglé seize femmes, prostituées. Et parce qu'elles sont prostituées, elles ternissent l'aspect sacré de cette ville. Le meurtrier ne s'en est pas pris aux clients, aux hommes. Étrange, n'est-ce pas ? Le film a fait scandale en Iran (où bien sûr il n'est pas sorti, et ne sera sans doute jamais projeté sur les écrans), parce qu'il présente une image assez terrifiante de la société iranienne, dominée par le fanatisme religieux. De plus, l'actrice principale interprétant une journaliste (fictive) qui enquête sur l'affaire, s'est retrouvée bannie de son pays pour une histoire de sextape, alors que l'homme de la même sextape est devenu un acteur célèbre et reconnu en Iran.
Le film est probablement trop spectaculaire, montrant les crimes les uns après les autres, sans recul, mais n'est pas si démonstratif que ça, le meurtrier étant présenté aussi comme un père de famille aimant et doux. Ce qui est sans doute le plus glaçant, c'est une des dernières scènes qui montre le fils du meurtrier mimant les étranglements devant la journaliste avec sa toute petite sœur qui joue le rôle d'une victime. Il y a quelque chose de pourri dans cette partie du Monde... et nous, en tant que spectateurs européens bien laïcs, ne pouvons que nous offusquer face à ces horreurs... mais ne nous leurrons pas, notre société occidentale, libérale, démocratique et capitaliste est elle aussi en pleine régression pour ce qui concerne la place des femmes.

 

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