D'après une histoire vraie…on
se pince pour y croire ! Ou bien c'est le "d'après"
qu'il faut prendre au pied de la lettre. C'est en réalité
un catalogue assez complet de bons sentiments, doublé d'un
mode d'emploi idyllique et parfaitement irréel pour 1 : se
remettre d'un deuil, 2 : se refaire des nouveaux amis (voire plus
si affinités des corps, mais n'exagérons rien, le
public visé est familial…), 3 : retrouver le dialogue
avec son fils adolescent en rébellion contre la Terre entière,
4 : reprendre goût à la vie, 5 : relancer une entreprise
économiquement condamnée, 6 : toute autre proposition
commençant par un re- étant acceptée.
Matt Damon est gentil, très gentil, formidablement gentil.
Et aussi super enthousiaste, super humain, doux avec ses enfants,
triste parce qu'il a perdu sa femme (mais pas trop quand même),
parfait en somme. Scarlett Johansson est inexistante. Bien sûr
elle a un (très) joli sourire, mais dans un rôle de
fille simple aux désirs simples, elle est incroyablement
fade… Celle qui émeut –certes un peu facilement-,
c'est la petite fille, visage d'ange aux airs de mini-star des années
50, réparties fines et futées, elle éclaire
les scènes où elle apparaît.
L'ensemble du film est terriblement prévisible et malgré
les quelques affrontement verbaux entre le père et le fils,
consensuel jusqu'à l'overdose.
