Ni juge ni soumise *

Jean Libon, Yves Hinant

L'histoire

Ni Juge ni soumise est le premier long-métrage StripTease, émission culte de la télévision belge. Pendant 3 ans les réalisateurs ont suivi à Bruxelles la juge Anne Gruwez au cours d'enquêtes criminelles, d’auditions, de visites de scènes de crime.


Documentaire

Sorti

le 7 février 2018


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

La juge qui fait (drôlement) du bien

 

Le jeu de mots du titre occulte la vérité, ou du moins, la transforme. Anne Gruwez n’est effectivement pas soumise, très loin de là, mais elle est bien juge. Une juge d’instruction formidable, qui analyse, qui tranche, qui n’hésite pas à engueuler les prévenus sans prendre de gants mais qui peut aussi les rassurer, compatir à leur malheur, éclater de rire ou sursauter d’effroi. Entière, radicale, drôle, piétinant allègrement la sacro-sainte et molle bienveillance pour emprunter le chemin autrement plus empierré de la sincérité, en utilisant des mots forts, sans ambiguïté ni faux semblants. Elle fait drôlement du bien, cette juge. C'est une authentique résistante à l'uniformité, aux protocoles absurdes, à l'immobilisme institutionnel. Le spectateur assiste à son quotidien professionnel, en espérant que tout cela n'est pas feint et qu'il s'agit bien d'un documentaire. Le récit revient régulièrement sur une enquête non élucidée, qui tracasse la juge, mais qui est surtout prétexte à la rencontre d'autres personnages et aboutit à l'exhumation d'un suspect : scène surréaliste, commentaires absolument pas moralement corrects : un vrai petit bonheur.
Lorsqu'en fin de projection, on quitte Anne Gruwez, sa 2CV, son humour ravageur, sa bouille ronde et ses regards malicieux, on est rempli d'une chaleur particulière, on aurait envie que cela continue encore et encore. C'est bon signe !

Vos commentaires pour ce film

Très étrange, dérangeant, pas politiquement correct (du tout) c’est un documentaire « Strip Tease » comme j’aimais les voir le soir très tard à la télé.
Curieuse de « ce que vivent les gens » j’ai été bousculée, je me suis sentie plongée dans un univers glauque mais très humain, j’ai ri et j’ai souvent été étonnée de ce que voyais.
Cette femme juge, est totalement incroyable, elle garde une grande part de secret malgré tout et ne semble pas vraiment perturbée par l’atmosphère de Bruxelles et de ses alentours, évoquant la possibilité d’attentats, ni par les menaces des petits malfrats.


Isabelle E-C, le 12 février 2018

 

Envoyez votre commentaire