Nénette

Nicolas Philibert

L'histoire

Née en 1969 dans les forêts de Bornéo, Nénette vient d'avoir 40 ans. Il est très rare qu'un orang-outan atteigne cet âge-là ! Pensionnaire à la ménagerie du Jardin des Plantes - à Paris - depuis 1972, elle voit, chaque jour, des centaines de visiteurs défiler devant sa cage. Naturellement, chacun y va de son petit commentaire...

Documentaire

Sorti

le 31 mars 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Derrière la vitre, l’ennui

 

Ah, si vous connaissiez Nénette… ce n’est pas une jeune actrice pleine d’avenir, c’est une femelle orang-outan qui vit à la ménagerie du jardin des plantes depuis bientôt quarante ans. Et les orangs-outans sont des singes formidables, dotés d’un regard plutôt émouvant, aux mimiques presque humaines, à la nonchalance charmeuse. Qui n’a pas vu d’orang-outan dans sa vie reste ignorant d’une partie étonnante du règne animal. Certains (dont je fais partie) sont capables de prendre un ticket d’entrée à la ménagerie du jardin des plantes pour simplement passer une petite demi-heure d’observation fascinée face à la vitre qui sépare les orangs-outans de leurs visiteurs humains. Nicolas Philibert, celui de "Etre et avoir" et de "la ville Louvre", a planté ses caméras devant cette vitre, et laissé traîner ses micros au sein du public et des employés de la ménagerie. L’idée est attirante, et on s’attend à être surpris, ému, amusé…
Mais les choix visuels radicaux peuvent lasser. En effet, on ne voit à aucun moment les visiteurs ou les soigneurs. On les entend, mais ils restent invisibles, si ce n’est parfois un vague reflet dans la vitre. Pendant un peu plus d’une heure, on voit Nénette et quelques uns de ses congénères se balader (un peu) dans leur cage et s’ennuyer (beaucoup). La caméra ne traverse jamais la vitre, les images ne sont donc pas d’une très grande qualité.
Du coup, les commentaires des humains, si intéressants soient-ils, peinent à s’imposer, à prendre de la hauteur. On aimerait voir les regards émerveillés, interrogateurs, décontenancés ou empathiques. Au lieu de cela, les images répétitives des orangs-outans finissent par faire naître l’ennui, parfois profond…

 

 

 

 

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