Les neiges du Kilimandjaro *

Robert Guédiguian

L'histoire

Bien qu’ayant perdu son travail, Michel vit heureux avec Marie-Claire. Ces deux-là s’aiment depuis trente ans… Ce bonheur va voler en éclats avec leur porte-fenêtre devant deux jeunes hommes armés et masqués qui les frappent, les attachent, leur arrachent leurs alliances, et s’enfuient avec leurs cartes de crédit…

Avec

Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Marilyne Canto, Grégoire Leprince-Ringuet, Robinson Stévenin

Sorti

le 16 novembre 2011

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Pas d'usure chez Guédiguian

 

Ah, Monsieur Guédiguian, votre Estaque, votre troupe d'acteurs, Darroussin, Ascaride, Meylan… c'est devenu un petit bonheur de retrouver tout cela, avec les mêmes plaisirs et aussi les mêmes agacements : cette façon de jouer un peu plat, ces instants de crispation, un aspect figé dans les scènes de groupe, des cadrages de série télé française… Mais au bout du compte, les émotions sont bien là, on ressort avec autant de questions sur l'histoire, ses tenants et ses aboutissants, que de sources de contentement. De ces neiges lointaines et si proches, chacun en retiendra ce qui le touche au plus près, ou ce qui lui a semblé le plus juste dans l'observation. Pour les uns, ce sera l'aspect social, la déliquescence du lien et des valeurs, la perte des illusions, la résistance malgré tout, la fierté d'être encore debout face à la crise. Pour d'autres, ce seront les amitiés ou les relations familiales, décrites minutieusement, sans concessions. Et puis, au cœur de tout cela, sur cette base sociale, humaine, pétrie de bons sentiments (oui, et alors ?), il y a l'histoire de ce couple, joué par Ascaride et Darroussin, intimement touchante. La dernière scène, même si on l'attend, même si elle semble facile, même si on peut voir voler les anges au-dessus, et qui chantent que le monde est beau, même si tout cela, cette dernière scène est bouleversante, sur les liens tissés, l'amour qui ne passe pas, la confiance réciproque, les surprises qu'on est encore capable de se faire après tant d'années.
Monsieur Guédiguian, ne changez rien, on vous aime comme cela, malgré les agacements, la naïveté et l'absence de créativité formelle. On vous aime pour les sentiments, la fidélité, l'impression de sérénité dans la tempête que vos histoires racontent.

 

 

Vos commentaires pour ce film

Le film qui fait un bien fou.
En arrière-plan, la mer est toujours là. Cette histoire pose beaucoup de questions sur des sujets aussi variés que le chômage des cinquantenaires, les conditions de vie précaires, les familles monoparentales ou la vengeance. Il y a l'amour, la joie, et beaucoup de délicatesse. Le réalisateur parvient à nous montrer la réalité du monde dans lequel nous vivons sans le dramatiser mais sans en cacher la dureté. Réaliste puissant et émouvant.


Dominique P, le 24 novembre 2011

 

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