My sweet pepper land *

Hiner Saleem

L'histoire

Au carrefour de l’Iran, l’Irak et la Turquie, dans un village perdu, lieu de tous les trafics, Baran, officier de police fraîchement débarqué, va tenter de faire respecter la loi. Cet ancien combattant de l’indépendance kurde doit désormais lutter contre Aziz Aga, caïd local. Il fait la rencontre de Govend, l’institutrice du village, jeune femme aussi belle qu’insoumise...

Avec

Golshifteh Farahani, Korkmaz Arslan, Suat Usta

Sorti

le 9 avril 2014


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Western au Kurdistan (avec Golshifteh)

 

Le Kurdistan, nouvelle terre du Western ? Il y a là un shérif, sans étoile mais avec un pistolet, un caïd local un peu ridicule, une bande de bandits qui rôdent (ce sont des filles, oui, et alors ?), des paysages déserts et magnifiques, et il y a Golshifteh, avec son drôle d'instrument (c'est un hang), comme Bronson et son harmonica. Sauf qu'on passerait volontiers quelques heures (et même plus) avec Golshifteh, tandis qu'avec Bronson…
Cette fille est vraiment incroyable, et son personnage aussi : maîtresse d'école dans un village reculé, au seuil de la civilisation, elle se bat contre tant d'archaïsmes qu'elle ne peut qu'attirer l'empathie. Et d'ailleurs, le shérif en a beaucoup pour elle. Et même plus que de l'empathie.
Ce shérif, c'est le Clint Eastwood local, qui n'a peur de rien (sauf de sa mère, mais c'est une autre histoire), qui sait ce que le mot "honneur" veut dire et qui ne meurt jamais.
Au bout du compte, le film se révèle comme une façon plutôt originale de montrer comment un pays se réveille d'une longue période d'obscurantisme, la morale finale est sans doute un peu trop optimiste mais elle ne prend pas de gants avec les empêcheurs d'être libres. En cela, c'est assez réjouissant, parfois drôle en mode ironique et cruel, et puis, il y a Golshifteh.


Pour de vrai, Golshifteh Farahani joue du hang. Pas que pour le film. Connaissez-vous le hang ? C'est un instrument inventé en Suisse, en 2000. Aucun rapport avec le Kurdistan, d'accord. Mais c'est très beau, hypnotisant.
, c'est elle qui joue.
Ici, ou , ce sont d'autres, et c'est toujours prenant…

Vos commentaires pour ce film

Comédie sociale, comédie romantique, western spaghetti, portrait d’une femme dans une société d’hommes, « My sweet Pepperland », c’est tout cela à la fois.
C’est un bon film très exotique (dans le bon sens du terme avec une région magnifique très peu portée au cinéma), plein d’humour et on passe un bon moment en compagnie des acteurs (très bien, surtout Golshifteh). Je pense cependant qu’à trop forcer le mélange des genres, le réalisateur est passé à côté du grand film que « My sweet Pepperland » aurait pu être.


Adrien L, le 9 juin 2014


Ce film superbe m’a fait penser à un autre film beaucoup plus ancien Le premier maître de Konchalovski que mon prof de russe nous avait donné à voir au lycée.
C’est aussi l’arrivée dans un village reculé du premier instituteur qui vient créer une école en 1923 après la révolution russe dans une steppe reculée du Kirghizistan et tout comme nos 2 héros, il se heurte au refus des puissances locales et aussi au refus de tout ce qui fait bouger les lignes…
Superbe film, tombé amoureux de l’actrice et de son instrument, superbes tous les 2… Superbe Kurdistan
le lien pour le film que je cite
http://www.critikat.com/panorama/analyse/le-premier-maitre/


Michel F, le 8 mars 2017

 

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