Mr Nobody

Jaco Van Dormael

L'histoire

Février 2092, Nemo Nobody a 120 ans. Il est le doyen et le dernier mortel d'un monde heureux peuplés d'immortels. Il revoit en flashback toutes ses années passées auprès de sa femme Anna... à moins que ce ne soit Elise... ou Jeanne...

Avec

KJared Leto, Sarah Polley, Diane Kruger, Rhys Ifans, Natasha Little, Juno Temple, Lin-Dan Pham

Sorti

le 13 janvier 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Mr Gadget

 

Monsieur Nobody est un farceur… Son nom est une provocation au bon sens, ou un hommage à Sergio Leone ou bien, encore plus loin, à l’Odyssée de Homère… Mais il est à craindre que ces références ne soient que des clins d’œil, des gadgets.
Monsieur Nobody a donc plusieurs vies. Ce n’est pas qu’il soit un chat, mais c’est plutôt du côté de sa mémoire défaillante qu’il faut chercher les raisons des différentes versions de son existence qu’il se plaît à donner à ceux qui veulent bien l’interviewer (référence à Little big man assez évidente, ou pompage intégral ?) , à moins que toutes ces amours supposées ne soient que des fantasmes. Il faut bien avouer, avoir le choix entre Lin Dan Pham, Sarah Polley ou Diane Kruger, il y a de quoi devenir polygame, non ? (ou schizophrène, ce qui, dans un certains sens, revient au même)
Jaco Van Dormael est un petit génie de l’image, toujours à rechercher celle qui va surprendre et en mettra plein la vue au spectateur, tout le monde se souvient des tulipes qui dansaient dans "Toto le héros"… Dans les années 90, cette esthétique un peu clinquante faisait mouche et nombre de réalisateurs en panne d’inspiration ont puisé dans cette mouvance.
En 2010, il faut bien avouer que toutes ces couleurs, ces cadrages qui font semblant d’être déstructurés, ces tout petits hommages à de vrais créateurs, donnent une apparence clipesque ou publicitaire aux images, pas désagréables mais un tout petite peu agaçantes (regardez comme je suis créatif ! alors qu’il ne s’agit, la plupart du temps, que de plagiat…).
Les trois histoires possibles, découlant d’un choix crucial, sont racontées dans le désordre, et sans véritable logique apparente (on est loin des échafaudages savants et furieusement sensés d’un Inarrritu, pour ne citer que lui…), du coup on est parfois un peu perdu et on se laisse bercer par le confort de l’aspect formel, on ne cherche plus à comprendre, on se laisse faire par les images chatoyantes…
Au bout du compte, on est un peu surpris par le manque d’émotions ressenties, alors qu’il y avait la matière ; et puis on se dit qu’effectivement le soin apporté à la forme a empêché le réalisateur de se consacrer véritablement à ses personnages, ils n’ont pas d’âme, pas de présence. On hésite, quelques heures après la vision du film, entre une preuve du génie créatif, même un peu vaine, et un alignement de gadgets visuels… quelques jours plus tard, le doute est levé, il n’en reste vraiment pas grand-chose…

 

 

 

 

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