MR 73

Olivier Marchal

L'histoire

Un tueur en série ensanglante Marseille. Louis Schneider, flic au SRPJ, mène l'enquête malgré l'alcool et les fantômes de son passé. Dans la même ville, une jeune femme s'inquiète : l'assassin de ses parents va sortir de prison.

 

Avec

Daniel Auteuil, Olivia Bonamy, Gérald Laroche, Catherine Marchal

Sorti

le 12 mars 2008

La fiche allociné

 

 

 

La critique d'al 1
La réalité et la tragédie

 

 

Le plus gros reproche que l’on puisse faire au film, c’est son incapacité à trouver un équilibre entre son souci de réalisme sur l’univers policier d’une part et sa tentation tragique d’autre part. Tout le monde sait que le réalisateur est un ancien flic et que ce qu’il raconte dans ses films ou scénarios est plutôt proche de la réalité. Il y a cependant chez lui une réelle envie de dépasser le simple genre du polar et d’aller vers des récits peut-être plus profonds, plus universels. Dans ce MR 73, l’histoire et les personnages sont pathétiques, désespérés, comme condamnés d’avance par leur mélancolie sombre et destructrice. Cette tristesse exacerbée pèse énormément sur les images presque toujours en clair-obscur, sur les situations dramatiques où les personnages paraissent en rupture continuelle. La description du quotidien des policiers en pâtit. On a du mal à croire à cette responsable de la police à Marseille, femme fatale en désespérance parfaitement irréelle, comme on peine à se laisser embarquer dans ces décors grisâtres et savamment cafardeux : on se croirait dans un Beineix, ou dans l’univers de Caro et Jeunet, en encore plus blafard.
Daniel Auteuil incarne en bloc le personnage du flic alcoolique, tout en douleur, et prouve une nouvelle fois qu’il est capable de tout jouer. Olivia Bonamy paraît un peu fade, peut-être pas assez sombre, trop terre-à-terre. Mais on retrouve dans ces deux comédiens la difficulté à lier le côté presque documentaire avec la tragédie.
Il n’empêche que l’ensemble a du caractère, denrée tellement rare dans le cinéma français actuel ! On ne peut pas en vouloir à Olivier Marchal d’avoir de l’ambition pour son film, d’y mettre du style, de la démesure, de la lourdeur complètement assumée. On imagine alors le chef d’œuvre que ce réalisateur sera un jour capable de produire, lorsqu’il sera totalement débarrassé du souci de véracité.
 

 

 

Vos commentaires

En fan de polar et avant tout de ciné, on ne peut qu'encourager un mec comme Marchal dans cette voie, même s'il y a en effet quelques imperfections et raccourcis brouillons. ça fait qd même plaisir de voir un vrai film de genre sans en voir les ficelles.

Stonyboy, le 27 mars 2008

 

 

Un polar Noir, qui vaut ca réussite par le contraste entre les difficultés psychologie du métier de flic, d'autant plus lorsque celui ci est investi et proches des valeurs humaines qui dépassant souvent les lois conditionnant le métier. Le Flic dépasse ces limites, dépasse le cadre de qui régis sont métier et remet chaque valeur, chaque peine à leurs place.
Le film laisse un place, un choix au spectateur : Est ce que le criminel c'est racheter une conscience ? pour moi sans aucun doute non ! et même si un psychopathe pouvait être reconverti, ce qu'il à fait n'est pas effaçable !
La force du film est porté par l'injustice de la justice qui ce régis par des lois que nous nous efforçons de rendre plus juste.
Bref c'est un bon polar ! Très bien, très noir !

Pierre L. le 7 avril 2008

 

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