Mother and child

Avec un tel scénario, il y a avait sans doute de quoi produire un film flamboyant, désespéré et lumineux. En guise de quoi, on a le droit à un récit honnête, bien interprété, sans failles, un peu beaucoup attendu, avec la légère impression que les émotions sont fabriquées sur mesure, qu’elles surviennent exactement au même moment pour tout le monde…
Pourtant, les personnages sont intéressants, pas figés. Leur évolution et leur destinée ne sont pas si prévisibles que ça, il est donc d’autant plus regrettable que le réalisateur n’ait pas fait preuve de plus d’inventivité, de sensibilité… On ne sent que trop rarement les vibrations, les frissons inhérents à ce genre d’histoire.
Les hommes paraissent, d’un bout à l’autre, traités comme des potiches, des lâches, des immobiles, alors que les femmes, mères réelles ou juste potentielles, posent et se posent d’innombrables questions à propos de la maternité, de l’adoption et quelle que soit la position du spectateur, homme ou femme, parent ou non, ces questions ne peuvent qu’être formidablement importantes et profondes… le temps du film, car ensuite les images et le déroulement de l’histoire ne restent pas imprimées dans la mémoire.