Moonlight

Barry Jenkins

L'histoire

Après avoir grandi dans un quartier difficile de Miami, Chiron, un jeune homme tente de trouver sa place dans le monde. Moonlight évoque son parcours, de l’enfance à l’âge adulte.

Avec

Alex R. Hibbert, Ashton Sanders, Trevante Rhodes, Mahershala Ali, Janelle Monae, Naomie Harris, Andre Holland

Sorti

le 1er février 2017


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Lune froide

 

Un type impressionnant sort d'une grosse voiture, un peu ancienne, avec un moteur qui se la joue couleur blues, voyez-vous ? une bagnole qui roule des mécaniques mais tout en douceur, exactement comme le personnage qui en sort et qui parle lentement, avec un accent qui chante, c'est en américain et heureusement qu'il y a des sous-titres mais la musique de son phrasé, on l'entend sans comprendre, ça balance bien, c'est rythmé comme du rap lent. Il a un beau sourire, des dents en or et donne une impression de calme absolu, malgré le boulot qui le fait vivre et qui ne doit pas être de tout repos tous les jours. C'est lui le héros du film. Sauf que dès la deuxième partie (il y en a trois en tout), il n'est plus là, rayé du récit. Du coup, on suit le gamin qu'il a pris sous son aile, d'abord enfant, puis adolescent et enfin adulte (une copie du premier type, grosse voiture et dents en or comprises). Le parcours est celui d'un homo subissant un harcèlement qui change d'un coup (c'est le cas de le dire) en assommant un de ses harceleurs. Le récit est assez classique, sans grosses surprises, avec ses balises : le pote populaire homo lui aussi mais qui le cache bien, la mère droguée qui n'assure pas un caramel, le jeune con qui profite de la faiblesse des autres pour assouvir son désir de domination… et paf, le voilà assommé, on le sentait venir mais c'est un plaisir. Facile, le plaisir.
Tout cela est très élégant, la violence est présente mais stylisée, les mouvements de caméra paraissent hyper étudiés, le montage cherche (et trouve) les contrastes, l'ingénieur du son se régale (et nous aussi, ne faisons pas la fine bouche), la musique est superbe (on se croirait parfois chez Wong Kar-Waï. Tiens, je vous en mets un petit bout, . Magnifique, non ?). Et les émotions ? Sacrément enfouies. Pour ma part, pas trouvées. Cachées sous la lumière froide de la lune éclairant la plage ?

 

Vos commentaires pour ce film


Très beau film, très fort, qui suit la vie difficile d'un jeune homme des quartiers populaires de Miami en trois étapes : l'enfance, l'adolescence et l'âge adulte. Des personnages complexes et attachants, de la violence, les ravages de la drogue, des joies simples comme les bains de mer, et enfin une belle histoire d'amour, ce film nous emporte dans une émotion au delà des apparences.

Isabelle E-C, le 12 mars 2017

 

Putain c’est quoi ce merdier !? Non seulement je rate totalement le classement de cette magnifique année cinématographique où, libéré de la pression populiste, je retrouve le goût des salles mais en plus il nous vire le classement. Et on fera comment à la présidentielle si y’a pas de classement hein ? On met Le Pen premier Ministre, Arthaud Présidente, Mélenchon ministre des cons et Macron de l’économie ?
Alors tant pis vous ne saurez jamais que je pensais mettre « Captain America en 1, Frantz en 2, la saison des femmes en 3, les pépites en 4 et le fils de jean en 5. Par contre vous n’échapperez pas je l’espère à ce magnifique film auquel j’ai repensé une heure après, puis deux heures, puis le lendemain matin, puis maintenant, une journée et demie plus tard. Fallait pas faire de la daube non plus pour gratter le désuet mais efficace Lalaland. Fallait le faire aussi pour faire oublier le magnifique « patients » vu 24 heures plus tôt mais franchement « Moonlight », ça le fait ! Difficile de faire plus humain, plus juste, plus émouvant. Un beau film comme on dit, vraiment beau film, de ceux qui restent longtemps gravés dans la mémoire pour éviter de penser trop de conneries. Pas du luxe par les temps qui courent. Lui c’est sûr, il sera dans les 5 de 2017 …


Philippe C. le 13 mars 2017
(Captain fantastic bien sûr, pas America, ça c’est Trump la mort)

 

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