Möbius

Eric Rochant

L'histoire

Grégory Lioubov, un officier des services secrets russes est envoyé à Monaco afin de surveiller les agissements d’un puissant homme d’affaires. Dans le cadre de cette mission, son équipe recrute Alice, une surdouée de la finance. Soupçonnant sa trahison, Grégory va rompre la règle d’or et entrer en contact avec Alice, son agent infiltré. Naît entre eux une passion impossible qui va inexorablement précipiter leur chute.

Avec

Jean Dujardin, Cécile de France, Tim Roth, Emilie Dequenne

Sorti

le 27 février 2013

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Derrière l'espion, le bouffon

 

Eric Rochant a-t-il vraiment besoin d'aller chercher du côté du maître du suspense pour trouver son inspiration ? Il est bien évident que ni "les patriotes", ni ce "Möbius" ne parviennent à donner autant de plaisir qu'un bon vieux film d'Alfred Hitchcock, mais il a montré dans d'autres occasions qu'il avait sa propre musique, son propre style. Ici, il y a une belle fluidité, une sorte de limpidité brumeuse qui sied au genre. C'est clairement un film d'espionnage, où l'on ne comprend pas tout, où les protagonistes n'ont que peu de crédibilité, où l'illusion règne en maîtresse du récit. Mais la mise en scène emballe tout cela dans une belle facture, très élégante, parfois trop, au détriment de l'action. L'histoire est intéressante, absolument pas pour ses aspects politiques ou économiques mais plutôt par la façon dont le romantisme prend peu à peu le pouvoir, bien aidé par la musique de Jonathan Morali (Syd Matters) qui donne à l'ensemble du mystère et un peu de gravité.
En revanche, il y a deux erreurs de casting, et comme elles concernent les deux acteurs principaux, c'est un peu gênant… Cécile De France parvient parfois à jouer dans le registre dramatique mais elle reste tout de même beaucoup plus à l'aise dans la fantaisie, l'ironie, la surprise charmante. Rochant tente d'en faire une héroïne à la Hitchcock, jusqu'à sa coiffure, et on n'y croit pas, on n'accroche pas à cette femme débordée par sa passion soudaine pour un homme surgi de nulle part. D'autant plus que cet homme, c'est cette sorte de bouffon télévisuel qui se croit acteur. Son jeu est visible, grossier. Derrière son froncement de sourcil pour faire croire qu'il est peiné, ou qu'une tempête a lieu dans son crâne, il y a la promesse d'une bonne blague, d'un sourire en coin pour dire, ah ah, je vous ai bien eus, vous ne pensiez tout de même pas que j'allais être sérieux ? Et bien non, on ne croit pas non plus à Dujardin. S'il vous plaît, messieurs les réalisateurs, laissez-le dans sa petite boîte à images, laissez-le faire un gars avec une fille, et engagez de vrais comédiens… D'autant plus qu'après les calamiteux OSS 117, un espion ayant ses traits ne peut qu'être ridicule.

 

Vos commentaires pour ce film

Une belle histoire d'amour de deux personnages pris au piège d'une passion interdite dans un monde où des esprits retors sont prêts à tout pour manipuler le camp adverse. Jean Dujardin (Grégory) est russe, barbe de trois jours, costume super classe, séducteur, Cécile de France (Alice) belle de sensualité, joue juste. Un gros manque de rythme et il faut maintenir son attention si on veut comprendre qui fait quoi et qui est qui, tout ça pour déboucher sur une conclusion prévisible.

Dominique P, le 23 mars 2013

 

Bof, le couple fonctionne.
On croit à cette histoire qui se noue entre cette femme et cet homme, qui dans les scènes d'amour paraissent si bien s'entendre.
Mais à part ça le film est sans grand intérêt.
La titrisation, les millionnaires et espions russes, les américains, Monaco ... tout ça est un peu vain.


Isabelle EC, le 5 mai 2013

 

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