C'est un peu comme un Claude
Chabrol. Sous couvert d'une affaire criminelle, il y a la description
d'un microcosme villageois. Sauf qu'ici, c'est du Alain Guiraudie,
et le microcosme est donc à tendance homo, avec des personnages
qui ne font pas forcément ce qu'on attend d'eux, à
l'encontre des clichés. Cela pourrait donc être surprenant
et captivant, mais c'est surtout très mou, sans beaucoup
de tension, un peu comme les sexes d'homme que l'on ne manque pas
d'apercevoir. Le récit ne laisse planer aucun mystère
pour ce qui concerne les faits, les seules questions que l'on peut
se poser concernent les agissements des protagonistes, parfois un
peu étranges mais finalement assez répétitifs
(mettre les habits des autres, mentir, aller chercher des champignons,
chercher des noises à un gars qu'on ne veut plus voir…).
L'histoire n'est donc pas très crédible ni prenante,
difficile de s'attacher à un personnage ou un autre. On risque
de regarder tout cela avec un ennui grandissant et une complète
indifférence pour ces pantins bizarres dans les mains (et
les mots) d'un auteur qui lui, doit sans doute s'amuser.