Miroirs No. 3

Christian Petzold

L'histoire

Lors d'un week-end à la campagne, Laura, étudiante à Berlin, survit miraculeusement à un accident de voiture. Physiquement épargnée mais profondément secouée, elle est recueillie chez Betty, qui a été témoin de l'accident et s’occupe d’elle avec affection. Peu à peu, le mari et le fils de Betty surmontent leur réticence, et une quiétude quasi familiale s’installe. Mais bientôt, ils ne peuvent plus ignorer leur passé, et Laura doit affronter sa propre vie.


Avec

Paula Beer, Barbara Auer, Matthias Brandt, Enno Trebs

Sorti

le 27 août 2025


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Laborieux

 

Le film est à l'image de son titre, faussement énigmatique ? Lors du déroulement du générique, on apprend que ce "Miroirs n° 3" est le morceau de piano que joue le personnage principal. Ah bon. Cela ne me semble pas très central. Mais il faut sans doute voir du côté du "miroir", le reflet d'un personnage disparu dans l'image que donne la jeune femme à la famille qui l'a recueillie. Un peu surligné, alors.
Il y a une ambiance étrange qui nimbe le film de bout en bout, et qui pourrait s'expliquer par des ambiguïtés surnaturelles, un fantôme, des rêves, un retournement de la réalité. Mais non, rien de cela, tout est expliqué, du début à la fin. A moins que… à moins qu'on ait voulu laisser planer un suspense sur la disparition d'un personnage et la tristesse qui plombe la famille (le père, la mère, le fils), et alors c'est totalement raté, on comprend très vite ce qu'il en est. Ou bien les deux dernières séquences (la famille en noir qui déjeune, la jeune femme qui rentre chez elle) cachent-elles des choses ? Et alors c'est aussi totalement raté, car ce qui serait caché le serait trop bien, et le spectateur serait exclu de la compréhension de ces deux épilogues. Ou bien, rien n'est caché et le suspense est éventé volontairement : le film ne serait donc que ce qu'il veut bien montrer : un récit un peu appuyé de reconstructions mutuelles, pas si bien joué que ça, dans une campagne qui ne fait pas rêver, exempt de poésie et d'instants contemplatifs. Un cinéma un peu laborieux.

 

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