Micmacs à tire-larigot

Jean-Pierre Jeunet

L'histoire

Le père de Bazil est mort à la guerre, et lui-même a une balle à l'intérieur de son crâne qui peut le faire mourir subitement à tout instant. Par chance, ce doux rêveur à l'inspiration débordante est recueilli par une bande de truculents chiffonniers.

Avec

Dany Boon, Jean-Pierre Mareille, Dominique Pinon, André Dussolier, Nicolas Marié, Julie Ferrier, Yolande Moreau

Sorti

le 28 octobre 2009

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Décoratif



 

Comment faire un succès au cinéma ? Prenez deux récents cartons au box office, et prélevez-en ce que vous pensez être les clés de la réussite. D’un côté, Dany Boon et son personnage de doux allumé qui faisait mouche (on ne peut pas dire merveille) dans Bienvenue chez les ch’tis, vu dans les salles par un tiers de la population française ; de l’autre côté, l’ambiance hors du temps d’Amélie Poulain, ses images un poil sépias et bien chaudes, son histoire qui ne se prend jamais au sérieux, son récit qui avance par sketches, une petite tendance poétique et bric-à-brac ; et le tour est joué, on tient le film qui va plaire à tout le monde, de huit à quatre-vingts ans, de l’ouvrier au notaire, du plus petit village reculé au quartier le plus branché d’une ville très culturelle…
Le résultat est décevant dans un sens, et absolument rassurant dans un autre. Les émotions et la qualité d’une œuvre ne sont pas calculables, ouf !
Ces mic-macs n’ont aucun charme, à force de rechercher une saveur passée et perdue, Jeunet ne fait qu’aligner des scénettes un peu jolies et légèrement amusantes. Les personnages hauts en couleurs n’ont aucune réalité. L’aspect conte de fées, sans doute voulu (avec la quête impossible qui finalement aboutit avec l’aide des talents et des pouvoirs décalés de tous ceux qui entourent le héros), semble bien lourd, bien laborieux. On ne frémit pas une seule seconde, on sait que Bazil, en digne cousin d’Amélie Poulain pas si éloigné que ça, parviendra à venir à bout de ses deux ennemis, des marchands d’armes… dans le choix même de l’activité des méchants, le cliché est énorme. Les acteurs n’ont même pas l’air de s’amuser, ils font ce qu’ils savent faire, tout coule dans le même sens, c’est du cinéma paresseux dans le sens où il n’y a aucune mise en danger, ce n’est pas poétique, c’est juste décoratif.

 

 

 

Vos commentaires

Dany est toujours aussi attachant, la brochette d'acteurs compose les mises en scènes sorties de l'imagination enfantine de Dany, un film simple et apaisant ça fait du bien !

Pierre L. le 1er novembre 2009

 

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