Métamorphoses

Christophe Honoré

L'histoire

Devant son lycée, une fille se fait aborder par un garçon très beau mais étrange. Elle se laisse séduire par ses histoires. Des histoires sensuelles et merveilleuses où les dieux tombent amoureux de jeunes mortels. Le garçon propose à la fille de le suivre.

Avec

Amira Akili, Sébastien Hirel, Mélodie Richard, Damien Chapelle, George Babluani, Matthis Lebrun, Samantha Avrillaud, Coralie Rouet

Sorti

le 3 septembre 2014


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Ovide pour les Nuls

 

Les métamorphoses, d'Ovide, c'est un sacré pavé. Quinze livres, douze mille vers, rien que ça. Qu'allait donc faire Christophe Honoré dans une telle galère ? Sans doute y chercher de l'inspiration, montrer que même aujourd'hui, ces contes mythologiques ont de la modernité en eux. Le pari est tout de même audacieux, tenter de relier entre elles quelques unes des histoires qui ont pu faire rêver n'importe quel spectateur, des amours de Jupiter et Europe à ceux d'Orphée et d'Eurydice, en passant par Narcisse, Junon, Hermaphrodite et autres dieux ou mortels frappés par le destin. Le récit qui en sort est un peu bancal, plutôt artificiel dans sa construction, d'autant plus qu'il met en scène des jeunes gens vivant au vingt-et-unième siècle, Jupiter est un camionneur, Europe une lycéenne, et Bacchus se promène avec un fusil… Certains épisodes sont assez ridicules, d'autres très réussis et parviennent à concilier une grâce inattendue avec un aspect très contemporain, comme celui d'Atalante et d'Hippomène, presque un poème dansé, ou bien ceux où Bacchus intervient. Il faut dire que ce dernier est joué par un acteur (Damien Chapelle), certes inconnu comme tous les autres, mais ayant une présence énorme et une énergie réjouissante…
Au final, l'ensemble tient plus de la gageure, d'une volonté un peu potache de faire du neuf un peu clinquant et pas très profond avec du (très) vieux issu de la culture classique, ça n'est pas désagréable, mais ça n'est pas non plus génial.

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