Ça y est, Ridley Scott est atteint du syndrome Syriana : dès
qu’on parle du Moyen Orient, il faudrait que le récit
soit le plus compliqué possible, voire incompréhensible,
puisque de toutes façons, le Moyen Orient, personne n’y
comprend quoi que ce soit. Il faut donc entremêler les mensonges,
les actions rapides et violentes (très violentes), des explosions,
des barbus à mine patibulaire, des glabres plutôt beaux
gars, bien propres sur eux mais en réalité drôlement
plus méchants et vicieux que les barbus. Et au milieu de tout
ça, une vedette américaine. Dans Syriana, c’était
le beau George (What else ?). Ici, c’est Léonardo (je
suis le maître du monde !!!), à la limite de la crédibilité
en agent secret se fondant dans la masse.
Ah, il y a aussi Russel Crowe.
Arrêtez de saliver, mesdames. Là, il est ventripotent,
adipeux, regardant sans cesse au dessus de ses lunettes. Aucun charisme.
Bref, ce sont deux heures, et même un peu plus, très
inutiles.
Ridley Scott s’en remettra.