Men & chiken

Anders Thomas Jensen

L'histoire

CÀ la mort de leur père, Elias et Gabriel découvrent qu’ils ont été adoptés et que leur père biologique, Evelio Thanatos, est un généticien qui travaille dans le plus grand secret sur une île mystérieuse.
Malgré leur relation houleuse, ils décident de partir ensemble à sa rencontre. Arrivés sur cette île éloignée de la civilisation, ils vont découvrir une fratrie étrange et des origines inquiétantes.

Avec

Mads Mikkelsen, David Dencik, Nicolas Bro, Nikolaj Lie Kaas, Soren Malling

Sorti

le 25 mai 2016


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Affreux, sales et méchants (très)

 

Prenons la chose du côté de l'humour. Noir, l'humour. Affreux, sales et méchants, les personnages. Sordide, leur histoire. Et si on décide d'en rire, il faut tout de même s'accrocher et supporter les coups qui ont quelque chose à voir avec le registre du dessin animé. Parce que dans la vraie vie, on en ressortirait au mieux, mort; et au pire, paralysé de haut en bas et défiguré. Quoique, défiguré, comme tous les personnages le sont dès le début… De ce côté-ci du récit, donc, les images et les blagues sont plutôt lourdes. C'est crade, gras, immoral, pas si second degré que ça mais la vision de cette humanité en souffrance peut défouler la partie animale qu'on a tous en nous (ou pas, c'est à voir).
Si vraiment l'on ne peut pas en rire, si même les sourires se figent, si le dégoût l'emporte sur le drôle, l'ensemble pourrait bien ressembler à une épreuve. Les corps n'y sont que douleur, les femmes, chair fantasmée ou réelle, les pensées et les actes s'accordent dans des quêtes absurdes et terriblement égocentriques.
Lorsqu'à la fin, toute cette horreur est expliquée, c'est à la fois énorme et vide. Enorme parce que cela va au-delà de ce qu'on aurait pu être tenté de deviner au pire du pire, et vide parce qu'on bascule dans une irréalité qui n'a plus beaucoup de sens.
Reste l'atmosphère, horriblement bien rendue par le décor, les lieux filmés, les situations délirantes. Les acteurs qui poussent le curseur de l'auto-dégradation très loin. Mikkelsen comme vous ne l'avez jamais vu (mais peut-être ne souhaitez-vous pas le voir ainsi).

 

Pas encore de commentaires pour ce film

 

Envoyez votre commentaire