Le premier tiers est une vraie
splendeur. Images léchées d'une campagne ultra verte,
travail sonore jouant avec le feutré et les dissonances,
jeu de l'actrice principale ambigu face à quelques personnages
masculins un peu puis très inquiétants, tous joués
par le même acteur qui a dû se régaler... puis
les choses se gâtent, le réalisateur rentabilise le
budget des effets spéciaux et on a droit à tout un
tas d'images assez répugnantes, une vision de la vie et de
la mort qui se situerait quelque part entre Cronenberg et Jérôme
Bosch, des corps visqueux version poupées russes horrifiques.
Le scénario part en vrille, ne subsiste que le personnage
principal féminin, ni survivante de l'enfer, ni greluche
épouvantée, juste une femme en proie à quelques
hallucinations (enfin, on peut le penser....) et qui tente de faire
fonctionner son intelligence. C'est déjà ça,
mais au regard de la splendeur initiale, c'est bien peu.