Memory Lane

Mikhaël Hers

L'histoire

Août, dans la banlieue Sud-Ouest de Paris, sept amis de 25 ans se retrouvent plus ou moins "fortuitement" à passer quelques jours dans cette ville qui les a vus grandir.

Avec

Thibault Vinçon, Dounia Sichov, Lolita Chammah, Stéphanie Déhel, Thomas Blanchard, David Sztanke, Didier Sandre, Marie Rivière

Sorti

le 24 novembre 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Sous l’ennui, la mélancolie

 

 

 

Bien plus jeunes que le groupe d’amis des "petits mouchoirs", et aussi beaucoup moins drôles, moins bruyants mais plus crédibles, infiniment plus crédibles, les personnages de ce "Memory lane" pourraient être des voisins de palier, des amis de longue date, des gens que l’on rencontre pour de vrai. Le problème, c’est qu’on y croit tellement qu’ils en sont légèrement (et parfois c’est un euphémisme) ennuyeux. Bon nombre de scènes sont d’une banalité affligeante et du coup, on ne sait pas si celles qui émeuvent le font parce qu’elles contrastent avec le manque d’éclat général ou bien si elles sont simplement vibrantes.
On peut être séduit par cette description pointilliste d’un groupe d’amis si on ne cherche pas une intrigue construite, si on est touché par deux mains amies qui se frôlent ou des regards perdus, le désarroi d’un père et de ses deux filles qui savent qu’il va disparaître. La douce mélancolie nostalgique d’un temps qui n’est plus (la voix off évoque un passé dont on ne sait pas très bien s’il est lointain ou pas), à défaut de bouleverser, peut charmer par son aspect intimiste et d’une proximité parfois troublante.
On peut aussi trouver l’ensemble terne et sans avantages, avec une mise en scène manquant de souffle et d’idées, sans véritable caractère, comme la musique pop accompagnant le film…

 

 

 

 

 

 

Vos commentaires pour ce film

Petite critique pour restaurer toute la beauté de Memory Lane...ben non, on ne s'ennuie pas du tout! pas moi en tout cas.
Quelques minutes pour appréhender l'atmosphère particulière du film...rien ne semble se passer dans cette banlieue parisienne désertée au mois d'août, et puis...ce groupe d'amis qui se retrouve, par petites touches, mine de rien, laisse entrevoir des émotions, des sentiments...forts.
Chaque personnage devient plus dense, les relations des uns et des autres aussi, et surviennent alors des moments de grâce...
Le temps suspendu d'un été où rien ne sera plus exactement comme avant.
Ces jeunes sont dans un entre-deux... encore adolescents dans leurs maladresses, leur pudeur, l'insignifiance de leurs propos... et déjà adultes par leurs choix, leurs sentiments naissants, la réalité qui fait place à l'insouciance et qu'ils doivent assumer.
Il ne se passe rien, non, sauf le mouvement de la vie, quand on passe d'un état à un autre et qu'on ne le sait pas encore.
La musique "pop" du groupe est comme eux, encore hésitante, maladroite, en devenir, mais aussi douce, harmonieuse.
J'aime comment est filmée cette banlieue où se côtoient campagne et urbanisme, il en ressort une nostalgie, celle du lieu de l'enfance...lieu souvent banal, "moche", mais tellement rempli de souvenirs, d'affects, d'émotions qu'il prend pour nous une toute autre couleur, mélancolique.
Emotion aussi, bien sûr, grâce aux acteurs très justes, très vrais. La naissance de l'histoire d'amour est très belle car, lente, subtile, elle prend son temps. Des regards, des frôlements, une pudeur là encore, et une grande sensualité au final!
Bref, j'ai adoré ce film!
" La petite musique d'un cinéma où rien ne se passe, comme dans ma vie, comme dans la vôtre". ( je sais pas qui a écrit ça sur ce film, peut-être le réalisateur, mais ça résume ce que je voulais écrire...je sais pas synthétiser moi...!)


Delphine D. le 29 novembre 2010

 

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