Megalopolis °

Francis Ford Coppola

L'histoire

Megalopolis est une épopée romaine dans une Amérique moderne imaginaire en pleine décadence. La ville de New Rome doit absolument changer, ce qui crée un conflit majeur entre César Catilina, artiste de génie ayant le pouvoir d’arrêter le temps, et le maire archi-conservateur Franklyn Cicero. La fille du maire et jet-setteuse Julia Cicero, amoureuse de César Catilina, est tiraillée entre les deux hommes.


Avec

Adam Driver, Giancarlo Esposito, Nathalie Emmanuel, Aubrey Plaza, Shia Labeouf, John Voight, Laurence Fishburne, Talia Shire

Sorti

le 25 septembre 2024


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Une catastrophe

 

Oups.
Le réalisateur du Parrain et d'Apocalypse Now nous pond une daube monumentale. On a beau être prévenus, par les critiques, par les spectateurs s'étant risqués à une projection, ça pique terriblement. Certes, il y a de l'inventivité. Certes, il y a de la belle image, du son bien lourd, une pléiade d'acteurs et d'actrices qui se prêtent à toutes les… fantaisies du créateur, des costumes spectaculaires, et l'histoire de la production est exemplaire puisque Coppola lui-même y a mis une partie de sa fortune personnelle, dans une sorte de pied de nez aux banquiers frileux et n'ayant pas voulu se lancer dans l'aventure. Certes. Mais il faut malheureusement se rendre à l'évidence, le film est totalement raté. Où est passé le talent de conteur du réalisateur ? Le récit est une sorte de kaléidoscope d'intrigues mal ficelées, pas abouties, qui s'entremêlent, se volatilisent parfois, ne parvenant jamais à faire naître un semblant d'émotion. Les personnages passent, repassent, trépassent pour certains, mais qu'il est compliqué de comprendre leurs parcours, leurs valeurs, leurs espoirs, réussites ou faiblesses… Le scénario, sur le papier, doit être très fumeux, prétexte à caser quelques grandes tirades prétentieuses sur ce qu'est l'Humanité, mais celles-ci ne reposent sur rien, elles sont comme des longs cheveux bien gras dans une soupe où l'on aurait versé des centaines d'ingrédients sans se préoccuper du goût final. La mise en scène n'aide pas à la compréhension, tout est pompeux, tout est traité avec une emphase superficielle : on est bien conscient que chaque scène est filmée comme si elle devait être la plus marquante du film, mais rien n'en ressort, à part deux ou trois instants qui font croire qu'enfin, quelque chose va nous emporter, mais l'espoir est de courte durée, on retombe très vite dans un capharnaüm, un déluge d'images, de bruits et d'effets spéciaux pas très convaincants. L'impression finale étant qu'on assiste à un montage fait à la va-vite par un stagiaire de passage pour résumer plusieurs dizaines d'heures de rushes en deux heures un quart. Le spectateur ne parvient même pas à rire de tout cela, il est terrassé, abasourdi, effaré face à cette catastrophe.

 

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