Ma vie pour la tienne

On pourrait croire, au vu du pitch (la jeune fille attaquant ses parents pour ne plus servir de réserve d’organes à sa sœur malade) que l’essentiel du scénario tournera autour de cet affrontement familial. Même s’il est essentiel, le conflit enfant-parents n’est pas l’unique ressort du récit. La sœur malade est finalement le personnage central et du coup, le film n’est pas un lointain remake de "l’Incompris", de Comencini, même si les scènes à forte tendance lacrymale s’enfilent comme des perles, avec une certaine efficacité. Il y a une grosse dose de bonne conscience, des beaux sentiments à la pelle, et le côté politiquement incorrect du procès intenté par la jeune fille à ses parents s’efface de lui-même. La mise en scène est au diapason de cette douceur un peu mièvre. Confortable, sans imagination, une sorte de coussin à épanchements faciles…
Au final, et par le détour d’un artifice scénaristique quelque peu douteux, il y a comme une entourloupe, comme une tromperie sur la marchandise. Tout ça pour ça…