Mataharis *

Iciar Bollain

L'histoire

Madrid. Trois femmes, Inès, Eva et Carmen sont détectives privées. Elles observent les secrets des autres, ont l'habitude de ne juger ni les déceptions ni les mensonges, mais ont bien du mal à gérer leur vie privée...

Avec

Najwa Nimri, Tristan Ulloa, Maria Vazquez, Diego Martin, Nuria Gonzalez

Sorti

le 2 avril 2008

La fiche allociné

 

 

 

La critique d'al 1

Vies (de) privées

Le titre reflète parfaitement le contre-pied voulu par le film : Nous sommes bien en présence de trois détectives privées, mais celles-ci n’assument absolument pas tous les clichés, fantasmes et autres histoires à dormir debout, inhérents à ce type de personnages. Ce sont trois femmes ordinaires, salariées, employées d’une entreprise de filatures et enquêtes plutôt modeste, plus habituées à chercher les preuves d’adultères minables qu’à débusquer des affaires d’état. Le scénario s’intéresse donc plus aux vies personnelles des trois "mataharis" qu’à leurs enquêtes, sauf lorsque celles-ci interfèrent avec leurs sentiments. Et finalement, il n’est question que de la difficulté ou du bonheur de vivre en couple, les deux n’étant d’ailleurs pas incompatibles. Leur métier fait qu’elles sont souvent plus pertinentes dans l’analyse des relations humaines que leurs compagnons, légèrement benêts et moins bien traités par l’écriture, qui leur donne un aspect un peu figé. Malgré une mise en scène sans effets, un peu terne, on s’attache aux trois femmes, d’autant plus qu’on les sent issues de milieux sociaux différents, ayant des vies familiales contrastées les unes par rapport aux autres. L’émotion affleure dans beaucoup de scènes, et grandit au fur et à mesure de l’avancée des trois récits, dont on peut regretter néanmoins qu’ils ne soient pas plus liés.

 

 

 

Vos commentaires

D'accord avec ce que dit Al1.
Juste, je ne trouve pas les personnages masculins si benêts que ça. Je trouve même que la manière dont ils sont traités, avec ce qui en est dit et ce qui n'en est pas dit, contribue à la finesse de l'ensemble.
Des scènes sensibles, un poil faciles mais sensibles, sur la difficulté de vivre à 2.

Thierry D. le 24 avril 2008

 

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