Maradona par Kusturica

Emir Kusturica

L'histoire : documentaire

Emir Kusturica célèbre dans ce film l'histoire de Diego Maradona : héros sportif, Dieu vivant du football, artiste de génie, champion du peuple, idole déchue .


Sorti

le 28 mai 2008

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Fausse bonne idée

Amateurs de cinéma, de football, de musique latino (du tango à Manu Chao), pourfendeurs du libéralisme, admirateurs du Che, ce film… n’est pas pour vous. On peut d’ailleurs se demander à qui il est destiné. On est tenté de croire qu’à la faveur d’une longue interview avec le dieu du foot argentin, Kusturica se permet un long clip promotionnel pour lui-même, lorsqu’il met en parallèle des extraits de ces films avec des propos de la star relatant des anecdotes qui n’ont pas grand intérêt. On peut penser à d’autres moments que le réalisateur, se mettant beaucoup en scène, est atteint du syndrome Michael Moore. Mais on en est fort loin. Si le film n’est pas une hagiographie, il ne s’étend pas sur les multiples contradictions du personnage. Kusturica reste de bout en bout un admirateur béat de son sujet. Et celui-ci révèle ses faiblesses assez rapidement : un footballeur anti-Bush et le proclamant, acceptant de parler de son addiction à la cocaïne, star incontestée et meilleur joueur du Monde au faîte de sa gloire, ce ne pouvait être qu’un personnage formidable : il n’en est rien, ou presque. Le discours, même s’il est plus question de politique que de football, est tonitruant dans sa forme, mais au fond plutôt creux, répétitif, sans arguments. Comme Kusturica n’a pas élargi le documentaire en cherchant l’impact de l’aura de la star sur la société argentine (sauf deux visions loufoques et sinistres d’une "église maradonnienne" et d’une boîte de nuit à strip-tease à la gloire de Diego), l’ensemble paraît long, très long. (Match) nul, sans intérêt.

 

 

 

 

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