Maps to the stars

David Cronenberg

L'histoire

A Hollywood, la ville des rêves, se télescopent les étoiles : Benjie, 13 ans et déjà star; son père, Sanford Weiss, auteur à succès et coach des célébrités; sa cliente, la belle Havana Segrand, qu’il aide à se réaliser en tant que femme et actrice.

Avec

Julianne Moore, Mia Wasikowska, John Cusack, Robert Pattinson, Olivia Williams, Sarah Gadon, Evan Bird

Sorti

le 21 mai 2014


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Usine à cauchemars

 

Ce serait comme un marchand de melons qui vous promet que les siens sont immondes, pourris et bons à jeter…mais qui tente de vous les vendre, et ce au prix fort. Brillants et dorés à l'extérieur, infectes à l'intérieur, et pourtant admirez-les, aimez-les, laissez-vous séduire.
Les personnages décrits travaillent tous à Hollywood, ce sont des ordures, ou des fêlés, des menteurs pervers, des arrivistes vulgaires capables de tout, des psychotiques avides de pouvoir, des drogués au dollar… Bien sûr, en faisant côtoyer tous ces sinistres éléments de la nature humaine, en mettant soigneusement de côté la générosité, l'amitié, la fraternité et autres naïvetés totalement dépassées (…), Cronenberg ne peut que produire une histoire étonnante, terrible et terrifiante ; une histoire de famille dégénérée, avec secrets révélés, membres rejetés et revenus pour, sinon se venger, au moins demander quelques comptes. C'est donc dérangeant, mais ce dérangement est tellement attendu qu'il finit par ne plus surprendre, d'autant plus que la fascination pour la violence est toujours présente et apparaît ici un peu gratuite.
Les acteurs, Julianne Moore en tête, sont formidables, bien qu'ils ne fassent pas vraiment dans la dentelle : ils jouent les tordus, avec abnégation, et ça fonctionne.
Mais cette façon de cracher dans la soupe hollywoodienne est un peu lourde, un peu difficile à avaler : au moins, lorsque David Lynch le faisait dans "Mulholland Drive", il y apportait un aspect génialement ludique dans le récit, l'enrobait avec une splendeur visuelle et y insérait un personnage innocent, perdu, auquel on pouvait s'identifier. Cronenberg avec cette "carte aux étoiles" à la mise en scène très froide, cynique et hyper-réaliste, prend le risque de perdre le spectateur, que celui-ci refuse son univers. Hollywood, usine à rêves ? à cauchemars, plutôt.

 

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