Ma part du gâteau *

Cédric Klapisch

L'histoire

France, une mère de famille dunkerquoise, licenciée économique, quitte son mari docker et ses enfants pour "monter" sur Paris et y chercher du travail. Elle croisera sur son chemin un trader. Une rencontre qui ne sera pas sans conséquences...

Avec

Karin Viard, Gilles Lelouche, Audrey Lamy, Zinedine Soualem, Raphaële Godin, Flavie Bataille

Sorti

le 16 mars 2011

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

L’ouvrière et le trader

 

Bien évidemment, c’est un récit et une mise en scène faciles, avec deux personnages ultra définis, une situation et une évolution très balisées. Mais Klapisch est réellement en colère contre le système boursier qui démonte des entreprises, pour le profit de quelques-uns. Et se dire que cette colère est étalée dans un film populaire, ayant des chances d’être vu par un ou deux millions de personnes, c’est assez réjouissant.
Gilles Lellouche en trader calculateur et hyper performant, on n’y croit pas vraiment, il y a trop de bonhomie en lui, trop de sourires étonnés, pas assez de froideur, mais du coup il ne tombe pas tout à fait dans le cliché. Karin Viard, elle, est formidable. Véritable tornade, visiblement se faisant plaisir à en faire juste un tout petit peu trop mais crédible en femme ouvrière qui en a vu d’autres, prête à beaucoup de choses pour se relever de son infortune. Elle enfonce les deux bombasses sans charme qui font apparaître un sourire béat sur le visage du trader qui n’a aucun goût, vraiment : on dirait notre président. Et d’ailleurs, l’ouvrière qui se rend compte, mais un peu tard, que son malheur social est dû à une petite amusette du lourdaud boursier, comment s’appelle-t-elle ? France !
Le récit qui les fait se rencontrer ressemble vaguement à un scénario de comédie romantique, on se dit qu’on a déjà vu tout ça ailleurs, les parallèles entre les deux mondes ont parfois une lourdeur certaine, il n’y a pas beaucoup d’originalité, alors ? Sauf que Klapisch n’est pas un tâcheron, son consensualisme a des limites et il nous gratifie d’une fin qui n’a rien d’un happy-end, qui montre que la fracture sociale est toujours là et bien là, et comme il est dit au début, on n’obtient rien en étant seul, c’est par la solidarité et la lutte qu’on finit par être en position de renverser un état de fait, un état de moins en moins fraternel….

 

 

Vos commentaires pour ce film

Le réalisateur ne choisit pas son camp : comédie/drame ? réalisme/caricature ? mais ce n'est pas très grave parce qu'on se laisse porter par le jeu des 2 acteurs et par l'image lumineuse et colorée. Il y a quelques longueurs, des scènes rigolotes même si on les oublie dès qu'on sort du cinéma (l'accueil à Paris et sa formation professionnelle) mais globalement on est "alimenté" et on a envie de partager les avis autour de ce film.
Et puis, il n'y a pas souvent de film écrit pour un personnage féminin central de + de 40 ans !


Irène D, le 23 mars 2011


Une comédie romantique sur la réalité du monde du travail avec ceux qui produisent l'argent et ceux qui jouent avec. La femme de ménage France (Karin Viard) illumine ce film et le Steve (Gilles Lellouche) incarne le courtier aux dents longues avec un naturel époustouflant. Le réalisateur réussit à faire cohabiter autour d'une histoire sympa deux mondes complètement différents, mais ce n'est pas un conte de fée.

Dominique P, le 28 mars 2011

 

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