Maman a tort

Marc Fitoussi

L'histoire

Anouk, 14 ans, découvre brutalement un autre visage de sa mère, à la faveur de l’incontournable stage d’observation de troisième qu’elle effectue dans la compagnie d’assurances où celle-ci travaille.

Avec

Jeanne Jestin, Emilie Dequenne, Nelly Antignac, Camille Chamoux, Annie Grégorio, Sabrina Ouazani, Jean-François Cayrey, Grégoire Ludig

Sorti

le 9 novembre 2016


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Filmage lisse

 

Concocter un film sur un stage de troisième, pourquoi pas ? C'est l'occasion, pour un jeune entre quatorze et seize ans, de se confronter au monde des adultes et de pouvoir les observer sans le prisme parental (enfin, presque…) ou professoral. Le récit épouse le point de vue d'une jeune fille sans particularité, ni trop intelligente, ni trop jolie, ni trop curieuse, un peu de tout cela mais sans excès, pour que le personnage soit crédible. Elle découvre un monde qu'elle ignore et qu'elle regarde d'abord avec la condescendance habituelle d'une adolescente lambda qui ne s'intéresse à rien ou à pas grand-chose, qui voudrait tout saisir sans effort… on en connaît forcément quelques spécimens, n'est-ce pas ? Et puis, parce que le monde des adultes n'est pas un jeu vidéo, ni une série télé, ni une illusion à tendance bisounours, la jeune fille est choquée par un incident, une algarade qui l'émeut. A partir de là, l'histoire est un peu cousue de fil blanc, mais pas inintéressante dans ce qu'elle montre du monde impitoyable de l'entreprise et de la quête toute puissante de l'argent mais aussi dans la façon dont quelqu'un qui commence à comprendre comment cela fonctionne peut réagir, s'indigner, refuser, et puis finalement accepter, reposer le tapis sur l'amas de poussière immonde qu'on a découvert.
Cela pourrait retenir l'attention, et même probablement passionner, s'il y avait du cinéma là-dedans. Mais c'est filmé très platement, sans rythme, sans contrastes, sans imagination. Marc Fitoussi illustre, raconte, mais ne fait pas un objet de cinéma, ni dans la narration, ni dans l'esthétique. C'est du filmage gentil, pour un sujet qui ne l'est pas.

 

Pas encore de commentaires pour ce film

 

Envoyez votre commentaire